La FNSEA veut "plus de chasseurs qui tuent plus de sangliers"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 31 août 2018 - 10:55
Mis à jour le 20 janvier 2020 - 11:45
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Chaque année, ça empire ! Ils détruisent tout et on subit, lâche Yves Rolland, excédé, en arpentant son champ ravagé. En Ille-et-Vilaine, comme partout en Europe, les agriculteurs souffrent de la pr
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La présidente de la FNSEA Christiane Lambert a dénoncé jeudi les dégâts causés aux cultures par le nombre croissant de sangliers. Elle demande aux chasseurs d'en abattre davantage mais aussi de cesser de favoriser leur expansion.

La requête ne risque pas de diminuer les tensions déjà vivent entre éleveurs, chasseurs et défenseurs du bien être animal, déjà vive. La FNSEA, principal syndicat des agriculteurs et éleveurs, a demandé à ce que les chasseurs abattent davantage de sanglier, les accusant par ailleurs de favoriser leur prolifération.

Ces animaux sont en effet très destructeurs pour les cultures, qu'ils ravagent en cherchant leur nourriture. Par ailleurs leur nombre a tendance à augmenter un peu partout en Europe depuis des années. "Nous avons trop de dégâts liés aux sangliers dans nos prairies, nos cultures, nos champs, nos vergers, nos vignes, partout. (Il y a) 700.000 sangliers abattus (par an), mais il y en a quatre millions. (...) Quand il y a trop de sangliers, il faut en tuer plus", a déclaré jeudi 30 Christiane Lambert, présidente de la FNSEA sur Radio Classique. Le montant total des dégât causés est estimé par le syndicat à 30 millions d'euros.

Voir: Accidents, assurances et argent public: le coût méconnu (et croissant) des dégâts du "grand gibier"

Cette  prise de position qui pourrait ravir les chasseurs mais s'accompagne aussi d'une critique à leur égard. Celle de favoriser l'expansion de l'espèce en France, en élevant dans certaines régions des sangliers pour ensuite les lâcher ou en les nourrissant pour les maintenir sur une zone, plutôt que de réguler leur population. Le débat entre les deux parties est d'autant plus sensible que les chasseurs sont censés indemniser les agriculteurs pour les dégâts commis par le gibier sur leurs terrains.

"Les agriculteurs en ont assez que leurs espaces soient la cour de récréation" des chasseurs, a tempêté Christiane Lambert, demandant qu'il y ait "plus de chasseurs qui tuent plus de sangliers pour que nous ayons moins de dégâts".

Les femelle sangliers peuvent avoir une dizaine de petits par portée. Si certains meurent rapidement, ils n'ont par la suite aucun prédateur hormis les chasseurs et les loups dans les quelques zones ou les deux espèces se côtoient encore. Une femelle peut donc facilement engendrer en une vie plus d'une cinquantaine d'animaux. D'où la prolifération de l'espèce qui, avec les cervidés, pose également des problèmes en termes d'accidents de la route.

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