Les chats interdits de séjour dans un village néo-zélandais
C'est une mesure radicale qu'envisage un village néo-zélandais pour préserver la biodiversité locale. En effet, les autorités d'Omaui, qui se situe dans la zone d'une importante réserve naturelle à l'extrême-sud de la Nouvelle-Zélande, souhaite tout bonnement interdire aux habitants de posséder des chats.
Car, le système de vidéosurveillance la ville a permis de constater que des chats errants ou domestiques se sont attaqués à des oiseaux et des reptiles endémiques de la région dont certains sont menacés d'extinction. Une raison suffisante pour les autorités de s'attaquer au problème. Pour autant, point question ici d'euthanasie générale des félins de la commune.
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"Avec cette mesure, proposée par (le conseil local) Environment Southland, les propriétaires de chats à Omaui devront castrer et enregistrer leur animal auprès des autorités, en leur installant une puce", souligne la BBC qui rapporte les faits. Et d'ajouter que les habitants d’Omaui ne seront pas autorisés à acquérir un nouvel animal si leur chat venait à mourir.
Peter Marra, le directeur d'un centre d'étude ornithologique, rappelle à la BBC que dans le monde, soixante-trois extinctions d'espèces sont liées à l'augmentation de la population des chats.
Toutefois, si certains habitants soutiennent le projet, d'autres résidents ont sorti les griffes pour défendre leurs félins. Ils ont ainsi mis en place une pétition pour protester contre une interdiction des chats et mettent en avant le fait que les félins sont d’utiles auxiliaires dans la lutte contre les rongeurs.
La mesure, qui peut paraître radicale, a déjà fait ses preuves sur l'île voisine de Stewart où les chats, importés par l'homme, menaçaient grandement la population des kiwis, un oiseau terrestre incapable de voler, choisi comme symbole par le pays. Dix ans après l'application de cette politique, la population de kiwis de l'île, grandement menacée, a augmenté.
Le mouvement intervient alors que la Nouvelle-Zélande poursuit son objectif ambitieux de ne plus avoir de prédateurs d'ici 2050. Ce plan est consacré à la destruction des espèces introduites de rats, d'opossums et de végétaux. Annoncé en 2016, il souligne que le gouvernement estime que le coût des espèces introduites dans l'économie et le secteur primaire de la Nouvelle-Zélande s'élèverait à 3,3 milliards de dollars néo-zélandais (1,88 milliard d'euros) par an.
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