Les fruits et légumes non-bio seraient plus pollués par des résidus de pesticides qu’annoncé

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FranceSoir
Publié le 21 septembre 2020 - 14:02
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Les fruits et légumes non-bio seraient plus pollués qu’annoncé
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Quand on consomme des aliments bio, cela ne nous épargne totalement des résidus dangereux pour la santé.
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La principale raison d'être des fruits et légumes bio, qui sont de plus en plus préférés par les consommateurs, est d'éviter de manger des aliments potentiellement porteurs de résidus de pesticides, utilisés dans la production agricole conventionnelle. C'est un effort économique important pour les consommateurs, qui provoque une augmentation du budget courses. Apparemment, cet effort n'est pas vain, car il se pourrait que les fruits et légumes non-bio soient encore plus contaminés par les pesticides qu’annoncé. L'association Générations Futures lance l’alerte sur les résidus de pesticides présents dans les fruits et légumes non-bio, qui seraient au dessus des seuils annoncés, cela en raison des statistiques biaisées, qui font baisser la moyenne en incluant les légumes bio dans le calcul.

Fruits et légumes non bio seraient encore plus contaminés par les pesticides

La direction générale des fraudes (DGCCRF) élabore chaque année un rapport sur les résidus de pesticides dans l'alimentation qui permet de savoir quels fruits et légumes sont les plus contaminés et quels sont ceux qui dépassent les limites maximales en résidus.
Malgré cette opacité, l’'association de défense de l'environnement Générations futures a cherché à en savoir plus. Le premier constat est simple: puisque les chiffres officiels mélangent bio et non bio, les fruits et légumes non bios doivent donc présenter un pourcentage supérieur de contamination, par rapport à la moyenne communiquée. Selon les estimations de l'association, le pourcentage réel est de 66,70% au lieu du 63,10% de contamination des fruits, de 45% au lieu de 43,20% pour les légumes, et de 53,80% au lieu de 51,30% pour l'ensemble fruits + légumes.

Les pourcentages des fruits et légumes non bios ne sont donc pas connus

Selon Générations Futures, mélanger dans les chiffres officiels bio et non bio  empêche toute comparaison a priori. La distinction a pu se faire après demande de l'association et les données ont été envoyés en “toute transparence”. Selon la DGCCRF les produits bio, font en effet, l'objet d'une réglementation spécifique plus sévère.

Les Français , de plus en plus branchés bio , veulent être davantage informés sur les pesticides

Quand on consomme des aliments bio, cela ne nous épargne totalement des résidus dangereux pour la santé. L'agriculture biologique se sert de pesticides naturels, c'est-à-dire de molécules existent à l'état naturel, qui n'ont pas été inventées dans un laboratoire. Elles peuvent neanmoins etre nocives pour la santé. En outre,la  proportion de surface bio en France (6,5% des terres agricoles) comme au niveau mondial (1,1%) est réduite, et cela empêche les producteurs de vendre des aliments totalement exempts de résidus de pesticides chimiques.
Des polluants peuvent être encore présents dans les sols et dans l'eau pour de nombreuses années, même quand ils ne sont plus utilisés.
Générations Futures, dans son rapport de juin 2019  demande également la transparence totale sur les pesticides utilisés dans la culture et le stockage des fruits, légumes et céréales, car, selon l’association, l’annonce que font les distributeurs, «sans résidus de pesticides»  ne peut pas être réelle.
Alors que les citoyens attendent des aliments 100% libres de pesticides, les distributeurs devraient seulement garantir une absence de résidus de pesticides au-dessus d'un certain seuil (généralement 10 µg/kg) “ce qui n'empêche pas ces aliments de contenir éventuellement des résidus de pesticides inférieurs à ce seuil et ne supprime pas les pollutions environnementales”.
Selon les derniers chiffres, les consommateurs français plébiscitent le bio. Mi-mars, l'institut Nielsen notait une progression de 63 % sur le bio. Ce n'est pas principalement pour des raisons de santé, mais plutôt pour le soutien du commerce local et de proximité et en raison d'une plus grande conscience de l'importance de la souveraineté alimentaire. C’est donc peut-être un contexte favorable pour lever le voile sur l'opacité sur la culture bio, qui pourrait bénéficier aux producteurs locaux.

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