Nouveau gros incendie en Gironde, déjà 1 300 hectares brûlés
Les flammes continuent de faire des ravages en Gironde, où un nouvel incendie, après les terribles feux de l'été, a déjà parcouru 1 300 hectares depuis lundi et provoqué l'évacuation de plusieurs centaines de personnes.
Le sinistre est toujours en cours mardi matin sur la commune de Saumos, un village situé entre les plages de l'océan Atlantique, près de la station balnéaire de Lacanau, et l'agglomération bordelaise qui a battu des records de chaleur lundi.
Quatre maisons ont brûlé et pour protéger la population, environ 540 personnes ont été évacuées depuis lundi soir, dans le centre-bourg de Saumos et des hameaux de la commune voisine de Sainte-Hélène, selon la préfecture.
Des feux majeurs avaient déjà brûlé 30 000 hectares en juillet et en août à La Teste-de-Buch et Landiras en Gironde.
La surface parcourue par les flammes a triplé dans la nuit. Lundi soir, le sous-préfet de Lesparre-Médoc, Fabrice Thibier, avait évoqué "un vent tournant et une surface de feu difficile à maîtriser".
Il a plu sur le secteur pendant une demi-heure après minuit, selon des journalistes de l'AFP sur place, mais cela n'a pas suffi à calmer le feu, qualifié d'"assez virulent" par les pompiers.
Le responsable de la communication présent sur place, Thomas Couturier, a évoqué "une nuit assez intense".
De très fortes rafales de vent tournant projetaient des éléments incandescents dans le ciel, et l'intervention des pompiers pour protéger les habitations a été compliquée par les clôtures des jardins.
Vague de chaleur
"Plus de 340 pompiers du département et de la zone sont actuellement mobilisés, et seront progressivement rejoints dans la matinée par des renforts venus d’autres départements", précise la préfecture de Gironde dans son dernier point d'information mardi matin. "Deux Canadairs, un Dash et trois hélicoptères bombardiers d'eau sont engagés dès ce matin".
Les vols doivent reprendre à partir de 9 h 00. Selon M. Couturier, les renforts doivent arriver des départements avoisinants, mais aussi des régions Rhône-Alpes-Auvergne et Grand-Est.
Le poste de commandement des opérations a dû être déplacé de Saumos dans le village voisin du Temple, où les écoles servent de lieux de repos pour les pompiers. La salle polyvalente a été transformée en réfectoire, où des bénévoles servent à manger.
Le vent porte loin, une nouvelle fois, l'odeur du feu : les pompiers de Charente-Maritime, département voisin de la Gironde au nord, ont reçu de nombreux appels signalant des odeurs de fumée à plusieurs dizaines de kilomètres du sinistre.
Dans les Landes, un autre incendie plus petit a détruit 45 hectares de forêt lundi en fin de journée à Herm, au nord-ouest de Dax.
Aucune habitation n'a été évacuée. Un véhicule de secours a été brûlé dans les opérations et un sapeur-pompier blessé à une cheville, selon la préfecture du département.
La journée de lundi était redoutée des pompiers de la région en raison d'une nouvelle vague de chaleur, due à une remontée d'air chaud depuis le Maroc, selon Météo-France.
Des records mensuels de température, vieux parfois d'un demi-siècle, ont été battus dans plusieurs communes.
Le thermomètre a dépassé les 40 degrés par endroits dans les Landes, et il a fait 37,5°C à Bordeaux, du jamais vu depuis 1987.
Dans les Pyrénées-Atlantique, avec une température de 38,9°C, la ville de Pau n'avait pas eu aussi chaud en septembre depuis 1970.
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