Obsolescence programmée : comment la combattre et favoriser les réparations ?
Les fabricants d’appareils électroniques et électroménagers sont soupçonnés d'abuser de l'obsolescence programmée. Des outils existent pour les dénoncer, et favoriser les réparations.
La réparation des appareils électroménagers soit encouragée par le gouvernement dans le cadre de la loi anti-gaspillage. Toutefois, il coûte souvent moins cher de remplacer que de réparer. Les marques sont-elles responsables de fabriquer des produits de mauvaise qualité, et difficilement réparable? Pouvons-nous faire confiance à l’électroménager bon marché? Pourquoi ne réparons-nous pas nos appareils, au lieu d’en acheter de nouveaux?
Des outils numériques nous viennent en aide pour répertorier les appareils hi-fi et électroménagers peu durables, d’autres facilitent les réparations pour éviter les remplacements.
Victime de l'obsolescence programmée? Un "observatoire des pannes" peut vous éclairer
On parle d’obsolescence programmée quand une marque met sur le marché un produit à durée de vie délibérément limitée afin que le consommateur soit obligé de le remplacer.
Imaginée dans le cadre d’un projet européen, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte de 2015, vise à créer une vraie force citoyenne sur le sujet, en condamnant de deux ans de prison et 300.000 euros d’amende les fabricants soupçonnés de produire des articles qui ont une vie délibérément courte.
Si vous avez des soupçons, après la panne de votre micro-ondes par exemple, il vous suffit de vous rendre sur quechoisir.org, pour signaler une panne. L’association d'aide aux consommateurs se charge de faire valoir la loi.
La loi est-elle inefficace?
L’obsolescence programmée est très difficile à prouver, et jusqu’à aujourd’hui, aucune marque n’a été condamnée. Pourtant, l’étude « Lave-linge : une durabilité qui prend l’eau ? » conduite par l'association Halte à l'obsolescence programmée (HOP) avec la société de réparation d'électroménager à domicile Murfy, montrait en septembre dernier, que la durée de vie des lave-linges était réduite sciemment de 10 à 7 ans. Selon le rapport, l’investissement dans un appareil aujourd’hui est beaucoup moins rentable que dans le passé.
Bientôt une base de données open data sur l’indice de réparabilité des objets
La semaine dernière les parlementaires ont adopté un amendement pour que les fabricants publient les informations relatives à l’indice de réparabilité de leurs produits « dans un format aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé sous une forme agrégée». Cette base de données servirait, comme le recommandait le rapport « Réseaux du futur : L’empreinte carbone du numérique », à alimenter des applications pour mieux comparer les différents produits.
Longue vie aux objets : un site pour rendre plus facile les réparations
D’autres initiatives pour mettre fin à la consommation d’articles de courte durée se focalisent sur la promotion des réparations comme alternative aux achats de nouveaux produits. Seuls 44% des objets qui tombent en panne sont réparés. Le ministère de la Transition écologique et solidaire et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) viennent de lancer une campagne de sensibilisation pour faire prendre conscience au consommateur des avantages environnementaux de la réparation.
Le site longuevieauxobjets.gouv.fr. offre également des conseils pratiques, des tutoriels, des actualités, des outils pour partager ses objets entre voisins ou encore des moyens pour diagnostiquer les pannes et même identifier quel type de professionnel contacter pour quel type de panne. La campagne « longue vie aux objets » vient ainsi renforcer l’initiative de UFC-Que choisir pour être vigilants sur la durée de vie de nos appareils électroménagers.
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