Pollution : près de 269.000 tonnes de déchets plastiques à la surface des océans
Avec les années, les océans sont devenus de vrais dépotoirs à ciel ouvert. Près de 269.000 tonnes de déchets plastiques, soit 5.250 milliards de particules, flotteraient sur les océans. C'est le résultat d'une étude menée par une équipe internationale de chercheurs, et publiée mercredi 10 dans la revue Plos One. Bien que les chiffres soient vertigineux, les auteurs précisent que ces estimations sont "très prudentes" et doivent être considérées comme un "minimum".
Selon cette étude, qui livre pour la première fois une évaluation globale de la pollution de la surface de l'ensemble des mers par ces détritus, de gigantesques zones de convergences appelées "gyres océaniques" ont été découvertes dans le Pacifique nord, le Pacifique sud, l'Atlantique (nord et sud) et dans l'Océan indien. Le plus grand: un amas de 3,4 millions de kilomètres carrés, baptisé le "Great Pacific Garbage Patch" (grande poubelle du Pacifique).
Mais les scientifiques rappellent que toutes les mers du globe sont souillées, mêmes celles les plus éloignées de l'action humaine. La pollution plastique est présente à la surface de tous les océans sous différentes formes: débris visibles à l'œil nu, fragments et micro-plastiques. Chaque année, six millions et demie de tonnes de détritus seraient déversées dans les océans, dont 80% en plastique. La majorité proviendrait de la terre (80%) et le reste de la navigation en mer.
Plus inquiétant: les plastiques, dont la durée de vie est de plusieurs centaines d'années, contaminent "tous les écosystèmes océaniques, y compris les organismes marins, le zooplancton et les espèces vivant dans les sédiments", rappelle l'un des responsables de l'étude, Marcus Eriksen. Cette contamination altèrerait le fonctionnement des chaînes alimentaires.
Pour aboutir à un tel résultat, les scientifiques ont utilisé des données collectées au cours de 24 expéditions, effectuées pendant six ans (2007-2013). Ils ont mené des recherches dans les cinq grandes zones de gyres océaniques, mais aussi près des côtes australiennes, dans le golfe du Bengale et en Méditerranée.
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