Pyrénées : les deux petits ours de Sorita auraient été tués
Les deux jeunes ours repérés dans les Pyrénées en avril dernier sont probablement morts, a fait savoir l'ONCFS ce mercredi 5. Ils auraient été tués par un mâle.
Les deux oursons nés dans les Pyrénées n'auraient pas survécu plus de quelques mois. Selon l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), les deux petits de Sorita sont probablement morts.
Il ne peut y avoir de certitude absolue en la matière en l'absence de témoignage direct ou de découverte des corps, mais l'observation du comportement de la mère ne laisse que peu d'espoir quant au sort des deux oursons.
"Le 1er mai dernier, les agents de l’ONCFS avaient relevé les empreintes laissées par la mère et ses oursons dans la neige. Ce sont les derniers indices de présence des deux petits de Sorita retrouvés à ce jour. Dans les jours qui ont suivi ces observations, la femelle a effectué des déplacements de grande amplitude, avec de forts dénivelés, sur de courtes durées. Ces mouvements, peu compatibles avec les capacités de déplacement limitées d’oursons âgés de quelques mois seulement", a fait savoir l'office.
Voir: Première attaque en France d'une ourse lâchée en octobre
Les deux petits auraient été victimes des dures lois de la nature. Les agents de l'ONCFS pensent en effet qu'ils ont été tués par un mâle autre que le géniteur cherchant à imposer sa lignée, un phénomène courant à l'état sauvage. "Ces infanticides provoquent un retour des chaleurs de la femelle et ouvrent la possibilité à un nouvel accouplement", précise l'organisme.
En comptant Sorita et sa compatriote Claverina, 40 ours bruns avaient été décomptés dans les Pyrénées en 2018. Ce nombre, en baisse par rapport aux 46 de 2017, pourrait cependant être sous-évalué.
L'aire de répartition de l'espèce a, quant à elle, augmenté, atteignant 7.400 km2 en 2018, du fait principalement des "grands déplacements exploratoires" de Claverina et Sorita, selon le ministère.
L'arrivée de ces deux femelles, relâchées en octobre dernier pour sauvegarder une espèce menacée d'extinction, avait suscité une levée de boucliers de la part d'éleveurs de la région dénonçant la prédation des plantigrades.
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