Radioactivité dans l'eau potable : quels sont les risques ?
L'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO) a pointé mercredi 17 la présence d'éléments radioactifs dans l'eau potable de plus de 6 millions de Français. Un taux qui ne présente pas de risque a priori, mais l'association dénonce l'absence de préparation à un accident nucléaire qui contaminerait de nombreux cours d'eau.
Plus de 6 millions de Français boiraient une eau contaminée au tritium radioactif, a dénoncé mercredi l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO), qui pointe les rejets dans les cours d'eau des différentes centrales nucléaires.
Le niveau de contamination est loin d'être dangereux en l'état, mais l'association souhaite ainsi mettre en évidence l'impact qu'aurait un accident nucléaire grave sur la consommation d'eau des Français, et notamment des Franciliens.
"Plus de 268 communes sont concernées par la présence de tritium (l’hydrogène radioactif rejeté par les installations nucléaires) dans l’eau potable en France métropolitaine (et) 6,4 millions de personnes sont alimentées par une eau contaminée au tritium", détaille l'association en se basant sur les données du ministère de la Santé.
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Aucune valeur enregistrée ne dépassait le seuil de 100 becquerels par litre. Un seuil qui sert à alerter sur une possible pollution, mais loin de ce que l'Organisation mondiale de la santé présente comme un danger. Elle a établi une "valeur guide" de 10.000 Bq/L pour le tritium dans l'eau de boisson, pour une consommation de deux litres par jour. En revanche, le taux de tritium dans des eaux vierges de toute source de radioactivité n'est pas censé excéder une dizaine de becquerels par litre.
"Le tritium est un «lanceur d’alerte»", prévient cependant l'ACRO. Et de poursuivre: "en cas d’accident grave sur une des centrales nucléaires sur la Seine, la Vienne ou la Loire, il n’y aura pas que le tritium rejeté et ce sont des millions de personnes qui risquent d’être privées d’eau potable. Comment les autorités vont-elles faire pour assurer les besoins vitaux de ces personnes? Aucun plan n’est disponible pour le moment".
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