Séisme au Maroc : Des morts, des blessés et des soutiens sélectionnés
DÉPÊCHE — Cinq jours après le séisme de magnitude 7 qui a violemment frappé le Maroc, les autorités locales comptent plus de 2.900 décès et les secouristes déployés perdent espoir de retrouver d'autres survivants dans les ruines. Le pays n'a toujours pas accepté l'aide de la France.
Le tremblement de terre a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, dans une région du Haut-Atlas, au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech (centre). Des séismes comme celui-là, le monde en connaît environ un par mois, mais souvent dans les océans. "Ce séisme-là est probablement proche des plus grands séismes que l'on peut imaginer", souligne le sismologue Jérôme Vergne pour actu.fr. Comme le rapporte l'AFP, il a dévasté de nombreuses habitations en zones montagneuses et fait quelque 5.530 blessés. Depuis celui qui avait détruit Agadir (près de 15.000 morts), le 29 février 1960, le Maroc n'en avait pas connu d'aussi destructeur.
Le monde s'est mis en branle pour aider, mais selon les relations entretenues avec tel ou tel pays, le Maroc n'a pas systématiquement accepté les mains tendues. La proposition d'aide française, par exemple, est toujours laissée en suspens. "C’est évidemment à Sa Majesté le roi et au gouvernement du Maroc, de manière pleinement souveraine, d’organiser l’aide internationale et donc nous sommes à disposition de leur choix souverain", a indiqué Emmanuel Macron, souhaitant mettre un terme aux "polémiques qui n’ont pas lieu d’être".
Les autorités marocaines ont sollicité plusieurs autres pays étrangers, tels que l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis, pour envoyer des équipes de recherche et sauvetage.
En parallèle, la Croix-Rouge a lancé un appel de fonds d'environ 100 millions d'euros, afin de soutenir les opérations de secours, après avoir débloqué un million de francs suisses de son Fonds d'urgence pour appuyer les activités du Croissant-Rouge marocain.
Sur place, l'AFP rapporte que la solidarité entre habitants est de mise : des vans sont remplis de cartons, leurs toits recouverts de matelas, et des villageois chargent des camions d'aide.
L'armée marocaine a pour sa part installé des hôpitaux de campagne pour soigner les blessés dans les zones enclavées. Enfin, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a assuré lundi que les citoyens qui avaient perdu leur logement recevraient des indemnités.
Avec l'arrivée possible de la pluie, beaucoup de survivants craignent toutefois que les camps de tentes et abris de fortune ne suffisent pas, déplorant que "les autorités ne nous disent rien à ce sujet".
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