Tchernobyl : 30 ans après la catastrophe nucléaire
Il y a exactement 30 ans, le 26 avril 1986, à 1h23, le réacteur numéro-4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine, alors au sein de l'URSS) explosait lors d'un test de sécurité, provoquant l'une des plus importantes catastrophes nucléaire de l'Histoire, et une controverse du même ordre.
Car dès les premiers jours et aujourd'hui encore, le débat sur les conséquences de l'explosion et des projections radioactives qui suivirent fait encore débat. Les différents rapports de l'ONU et d'ONG ont établi un bilan humain allant de 4.000 à 100.000 morts, victimes des radiations.
En cette fin de guerre froide, Moscou tentera d'abord de cacher l'évènement, mais les mesures de radioactivité effectuées dans les pays scandinaves en révèleront l'ampleur. Très vite, plusieurs pays d'Europe prendront des mesures de prévention en interdisant la vente des légumes à feuilles (salades, épinards) ou du lait frais.
En France, le gouvernement de l'époque se veut rassurant en affirmant d'abord que le nuage n'a pas touché l'hexagone et que les populations ne courent aucun risque. Cette absence de mise en place du principe de précaution, les couacs de communication associés à la paranoïa ambiante alimentent encore un débat sur la gestion des risques à l'époque.
Mais la catastrophe de Tchernobyl restera aussi celle des 600.000 "liquidateurs". Pendant quatre ans, ces Soviétiques seront envoyés éteindre l'incendie, déblayer le site et construire une chape de béton autour du réacteur, avec des protections largement insuffisantes, voire aucune.
Ce "sarcophage" construit dans l'urgence menace aujourd'hui de céder. Quelque 200 tonnes de matériaux hautement radioactifs pourraient alors être exposées à l'air libre. Un nouveau dôme de protection, financé par la communauté internationale, doit être mis en place fin 2017.
A Slavoutitch, ville construite à une cinquantaine de kilomètres de Tchernobyl pour héberger les employés du site, des habitants sont venus comme chaque année déposer fleurs et bougies sur le monument aux victimes de la catastrophe. Le chef de l'Etat ukrainien Petro Porochenko doit quant à lui se rendre à la centrale pour y déposer une gerbe.
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