Von der Leyen craint le retour des loups en Europe
DÉPÊCHE — Alors que les populations de loups ont tendance à augmenter en Europe, Ursula von der Leyen souligne le "réel danger" qu'ils peuvent représenter, et préconise de "prendre les mesures nécessaires".
Lundi 4 septembre, la présidente de la Commission européenne a émis l'idée d'une possible révision du statut de protection pour cet animal. Comme l'explique l'AFP, en vertu de la directive européenne "Habitats" de 1992, la plupart des populations de loups en Europe bénéficient d'une protection stricte, assortie de possibilités de dérogation.
"La concentration de meutes de loups dans certaines régions européennes est devenue un réel danger pour le bétail et, potentiellement, pour l'Homme", a estimé la responsable allemande.
Pour la Commission, "le retour du loup dans des régions de l'UE où il était absent depuis longtemps entraîne de plus en plus de conflits avec les communautés locales d'agriculteurs et de chasseurs, en particulier lorsque les mesures visant à prévenir les attaques sur le bétail ne sont pas pleinement mises en œuvre".
Ainsi, elle appelle "les communautés locales, scientifiques et toutes les parties intéressées à soumettre, d'ici au 22 septembre des données actualisées sur les populations de loups et leurs impacts". L'idée, c'est d'alimenter le débat entre éleveurs et associations de protection de l'environnement avec des données concrètes.
"Sur la base des données collectées, la Commission décidera d'une proposition visant à modifier, le cas échéant, le statut de protection du loup au sein de l'UE et à mettre à jour le cadre juridique, afin d'introduire, lorsque c'est nécessaire, davantage de flexibilité, à la lumière de l'évolution de cette espèce", explique l'exécutif européen, précisant que cela viendrait "compléter les possibilités actuelles offertes par la législation de l'UE".
"J'invite les autorités locales et nationales à prendre les mesures qui s'imposent. En effet, la législation européenne actuelle leur permet déjà de le faire", a indiqué Ursula von der Leyen.
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