Viol sur lycéenne : un Bangladais acquitté car n'ayant pas "les codes culturels"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 23 novembre 2018 - 15:47
Mis à jour le 29 novembre 2018 - 16:50
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La cour d'assises du Cher a condamné un médecin à 10 ans de prison pour le viol de 32 patientes
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L'immigré venu du Bangladesh a été acquitté.
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Mecredi, un immigré bangladais a été acquitté dans une affaire de viol sur une lycéenne. La cour a reconnu que la plaignante était sincère mais que l'accusé venait d'une culture l'empêchant de réaliser l'illégalité de ses actes. Il est ressorti libre [Mise à jour jeudi 29/11/18: l'AFP a pu consulter l'arrêt de la cour d'assises et celui-ci ne fait aucunement mention de "codes culturels" plus de détails ci-dessous]

C'est un verdict pris par un jury populaire –et non pas seulement pas des magistrats professionnels– qui provoque un certain malaise. Mercredi 21, un homme de nationalité bangladaise et résidant à Saint-Lô (Manche) a été acquitté par la cour d'assises dans une affaire de viol sur lycéenne. Comme le rapporte le journal La Manche libre, l'homme aurait échappé à une lourde peine de prison car les actes ont été commis alors qu'il "n'avait pas les codes culturels" pour comprendre qu'il était en train de violer une jeune lycéenne pour qui "la décision de la cour n'est pas une remise en cause de la sincérité", d'après la présidente du tribunal.

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L'homme devait répondre de deux affaires différentes: la première le 29 septembre 2015, l'autre le 10 décembre. Dans les deux cas, il avait emmené des lycéennes (dont une mineure) dans son foyer de jeunes travailleurs avant de tenter d'obtenir un rapport sexuel. Il a donc été renvoyé pour un viol et une agression sexuelle.

Mais rapidement des manquements sérieux à l'enquête vont être mis à jour, notamment dans l'audition de la victime présumée du viol dont les questions "fermées", selon le journal, des enquêteurs n'ont pas permis de mettre en évidence une absence de consentement. Mais la défense va rapidement se focaliser sur un autre élément: la dimension culturelle de l'accusé venu du Bangladesh et dont les experts estiment que dans son référent culturel, "les femmes sont reléguées au statut d'objet sexuel".

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Les doutes sur l'acceptation ou non du rapport sexuel par la victime présumée et l'incompréhension culturelle d'un homme qui aurait aussi tenté d'abuser celle qui lui servait d'interprète en garde à vue, ont fait pencher le jury vers l'acquittement.

L'accusé a pourtant été condamné dans l'autre affaire –celui où la lycéenne était mineure– à deux ans de prison avec sursis pour agression sexuelle. Il est ressorti libre du tribunal.

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