1er Mai : des soignants nient des violences dans la Pitié-Salpêtrière (vidéos)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 02 mai 2019 - 14:28
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L'entrée de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, le 15 avril 2019 à Paris
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© KENZO TRIBOUILLARD / AFP/Archives
Des soignants de la Pitié-Salpêtrière nient que des violences ont eu lieu dans l'hôpital.
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Que s'est-il passé mercredi à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, en marge du défilé parisien du 1er mai? Si les autorités dénoncent une "attaque" des casseurs contre l'hôpital, des soignants dénoncent cette version.

Une trentaine de personnes ont été placées en garde à vue à la suite d'une intrusion dans l'enceinte de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, en marge du défilé parisien du 1er Mai, qualifiée d'"attaque" par Christophe Castaner. Pour autant, plusieurs témoignages viennent mettre à mal la thèse défendue par le ministre de l'Intérieur.

Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants -femmes, hommes, avec ou sans gilets jaunes-, ne montrant pas de signes visibles d'agressivité, stationner dans l'enceinte de la Pitié-Salpêtrière et tout près de l'entrée d'un bâtiment, du côté de l'entrée au N.97 du Boulevard de l'hôpital. On y voit également des policiers arriver par cette même entrée 97 et faire ressortir les manifestants vers le boulevard.

"Ça s'est passé dans le calme, il n'y avait pas de débordement", a fait savoir un soignant présent dans le service de réanimation interrogé par BFMTV. "Il n'y a pas eu de matériel dérobé, ni d'intrusion", a-t-il ajouté. Et de conclure en expliquant qu'il n'était pas choqué par l'évènement.

Lire aussi – "Intrusion" ou "attaque" à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris? Ce que l'on sait

"On ne s'est pas senti en danger, ça a été très court", a abondé une de ses collègues. "On n'a pas senti d'agression plus que ça", a-t-elle précisé.

Une version pour le moins différente de celle dénoncée par Martin Hirsch dans un tweet. Des dizaines de personnes "se sont précipitées en montant un escalier, en passant une passerelle vers le service de réanimation chirurgicale", qui accueille des "patients particulièrement vulnérables", a déclaré le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Sur la foi d'images de vidéosurveillance "absolument édifiantes" et qui seront transmises aux enquêteurs, il a décrit la tentative d'intrusion "alors que s'interposaient des infirmières, un interne (...) qui tenaient la porte avec toute la force qu'ils pouvaient avoir en criant «attention, ici il y a des patients»".

En déplacement dans cet hôpital où un CRS a été admis pour une blessure à la tête, le ministre de l'Intérieur a évoqué mercredi soir une "attaque" par des dizaines de militants anticapitalistes d'ultragauche "black blocs".

"Des infirmières ont dû préserver le service de réanimation. Nos forces de l'ordre sont immédiatement intervenues pour sauver le service de réanimation", a affirmé Christophe Castaner devant la presse.

Voir:

1er mai à Paris: CGT et Solidaires incriminent le gouvernement, qui défend "l'ordre républicain"

1er mai: 191 gardes à vue toujours en cours à Paris

1er mai: forte mobilisation en France et violences contenues à Paris

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