Accident de Millas : les parents de certaines victimes demandent des "excuses" au gouvernement
La douleur est vive pour les parents des victimes de l'accident de Millas et visiblement, les autorités n'auraient pas fait preuve d'une grande compassion à leur égard. C'est en tout cas ce que certains ont affirmé ce samedi 23 au matin au micro de France Info. Marjorie par exemple, la mère de Loïc, a expliqué que l'annonce avait été "très brutale, sans compassion".
Pour cette mère de famille, qui a appris le décès de son enfant plusieurs heures après l'accident, la prise en charge des familles était inexistante. "Pas de soutien psychologique, personne ne nous suit, personne ne nous propose de nous amener sur Montpellier (là où se trouvait son fils, NDLR) à n'importe quelle heure que ce soit. C'est inhumain, c'est inadmissible", a-t-elle notamment déclaré.
De plus, la douleur n'a cessé d'être ravivée suite aux nombreux messages qu'elle et son conjoint ont reçus après le drame. "Le lendemain, j'ai reçu un texto qui me disait +Votre fils Loïc est absent du collège+. Vous imaginez ce qu'on peut ressentir?", a déploré le père de famille expliquant que l'établissement lui avait promis que cela ne se reproduirait plus. Mais la maladresse s'est reproduite le lendemain. "Le lendemain, j'en ai reçu un autre. Quand on a fait la chapelle ardente, le collège venait de nous envoyer le bulletin scolaire de mon fils Loïc", a-t-il ajouté.
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Ces déclarations interviennent au lendemain de la visite d'Elisabeth Pelsez, la déléguée interministérielle chargée des victimes. Sur place, elle a promis aux familles touchées par l'accident de Millas de répondre à toutes leurs questions. "Nous avons essayé de balayer toutes les questions qui peuvent se poser aux familles pour assurer la meilleure prise en charge", a-t-elle martelé. Et d'ajouter: "Nous voulons qu’à la mairie, là ou le maire va organiser l’accueil des familles, il puisse y avoir des réponses qui soient à la hauteur des attentes des familles".
Pour rappel, le bus scolaire avait été percuté le 14 décembre dernier par un TER à un passage à niveau à Millas (Pyrénées-Orientales) faisant six morts. Il s'agit d'un des accidents les plus graves impliquant un transport d'enfants depuis le drame de Beaune (Côte-d'Or) en 1982 (53 morts dont 44 enfants). L'enquête en cours cherche à déterminer si les barrières étaient baissées lorsque le bus s'est engagé sur le passage à niveau.
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