Accident de TGV en Alsace : au moins 11 morts

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 15 novembre 2015 - 17:26
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Train Alsace 15.11.2015
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©Vincent Kessler/Reuters
Des opérations de levage de la rame à l’aide d’un engin grutier ont démarré ce dimanche matin.
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Le déraillement d'une rame d'essai d'un TGV samedi en Alsace a fait 11 morts et engagé le pronostic vital de quatre personnes, selon un dernier bilan paru ce dimanche après-midi. Pour la SNCF, les circonstances du drame demeurent pour l'heure "inexpliquées". Une enquête a été ouverte pour "homicide et blessures involontaires" tandis que les recherches se poursuivent pour "retrouver éventuellement des corps", selon les termes de la préfecture.

Vingt-quatre heures après le déraillement d'une rame d'essai d'un TGV samedi 14 à Eckwersheim, en Alsace, les causes de l'accident qui a causé la mort d'au moins 11 personnes et engagé le pronostic vital de quatre autres, selon un dernier bilan paru ce dimanche 15 dans l'après-midi, demeurent "inexpliquées". "A l'heure actuelle, l'accident est inexpliqué. Personne n'est capable d'établir un arbre des causes", a indiqué le président du directoire de la SNCF Guillaume Pepy ce dimanche à l'occasion d'une conférence de presse. Une catastrophe de la sorte est "sans précédent" et représente "un choc énorme" pour la SNCF, a-t-il poursuivi. Il s'agit en effet du premier déraillement mortel dans l'histoire du TGV depuis sa mise en service en 1981.

Au total 49 passagers, principalement des techniciens, se trouvaient dans le train, a indiqué une source proche de l'enquête tandis que la SNCF a admis la présence de "quelques enfants" à bord de la rame. Si elle n'a pas précisé s'ils faisaient partie des morts, l'entreprise ferroviaire a toutefois affirmé que certains d'entre eux étaient blessés.

Une enquête en flagrance, pour "homicide et blessures involontaires", a été ouverte et les recherches se poursuivent. "L’objectif est de retrouver éventuellement des corps", déclarait la préfecture ce dimanche matin alors que la motrice arrière du TGV gisait toujours dans le canal au pied du pont où le train a déraillé et où des opérations de levage de la rame à l’aide d’un engin grutier ont démarré dès la première heure.

Samedi, la rame d'essai qui circulait de Paris en direction de Strasbourg s'est heurtée à la pile d'un pont enjambant la Marne du Rhin à hauteur d'Eckwersheim. Sous la violence du choc, la rame a pris feu tandis que le train se disloquait et plongeait en partie dans le canal. Elle circulait à environ 350 km/h, selon une source proche de l'enquête.

Avant chaque ouverture de ligne, une rame d'essai teste la ligne à grande vitesse, c'est la règle. Cette rame"contient les outils de mesures capables de mesurer toutes les caractéristiques de la ligne. Durant les marches d’essai, les ingénieurs et techniciens vérifient les résultats et la conformité des données par rapport aux critères de référence", indique le site de la LGV Est, géré par la SNCF.

Ces tests permettent "d'évaluer les accélérations verticales, longitudinales, transversales auxquelles les passagers peuvent être exposé, grâce à des appareils appelés accéléromètres, (de) s’assurer de la constance de la tension du courant et de la bonne qualité du captage du courant par le train, (de) contrôler la qualité et la fiabilité des systèmes de communication radio GSMR (et) le bon fonctionnement des systèmes de contrôle commande", est-il également expliqué.

Dans ce cas précis, la rame d’essai devait réaliser 200 allers-retours pour atteindre la vitesse de 352 km/h, "soit 10% de plus que la vitesse d’exploitation" (320 km/h), entre septembre 2015 et la fin du premier trimestre 2016. En raison du drame, il est "raisonnable de penser" que la mise en service de la LGV Paris-Strasbourg sera reportée, a conclu la SNCF. 

 

 

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