Acte 12 des gilets jaunes : affrontements entre antifas et ultra droite à Paris (vidéos)
Des affrontements ont éclaté à Paris ce samedi 2 entre groupes antifascistes et d'ultra droite, en marge de l'acte 12 des gilets jaunes.
Alors que la manifestation parisienne des gilets jaunes se déroulait globalement dans le calme ce samedi pour l'acte 12, des affrontements entre groupuscules d'ultra gauche et d'ultra droite ont éclaté dans le quartier Daumesnil, d'où était partie le principal cortège en fin de matinée.
Des vidéos montrant des hommes en noirs, parfois portant la fameuse chasuble, échanger des coups sur fond de drapeaux aux connotations ultranationalistes ou de slogans antifascistes ont été publiées sur les réseaux sociaux.
Tensions entre Zouaves Et Antifa Paris Place Daumesnil pic.twitter.com/95Z4gQAgp3
— Quentin Roazhon (@QuentinRoazhon) 2 février 2019
Tandis que des "vrais" manifestants gilets jaunes se mettaient à l'abris ou tentaient de comprendre la situation, certains ainsi que des "street medic" (volontaires chargés des premiers secours) ont choisi de s'interposer alors que des hommes étaient jetés à terre et roués de coups.
Des #Antifa au abords de la manifs des #GiletsJaunes confrontations avec des manifestants #ActeXII #Macron pic.twitter.com/z10f6lA5wV
— Asterix (@AsterixPatriote) 2 février 2019
Après plusieurs actes marqués par des attaques de l'ultra droite, dont notamment les Zouaves Paris, contre des groupes identifiés antifascistes et des partis politiques et syndicats de gauche, l'ultra gauche semble avoir mobilisé en masse ce samedi et n'hésite pas à aller à l'affrontement physique avec des groupuscules identitaires.
Voir: Zouaves Paris: la résurgence de l'extrême droite radicale violente dans la capitale
Peu après 13h, un groupe "antifa" revendiquait la victoire, affirmant que les "Zouaves Paris, l'Action Française et autres nationalistes" avaient été chassés de la place. A renfort de hashtags provocateurs (#QuandCaSeCroiseEnEquipeCaCavale #AloïsDesappéEtTrainéAuSolCommeUnChien) ils promettaient de rester sur place toute la journée, prêts à en découdre.
Au lendemain de la décision du Conseil d'Etat de maintenir l'usage des lanceurs de balle de défense (LBD) dans les manifestations, une "grande marche des blessés" a démarré aux alentours de midi dans la capitale, deux mois et demi après le début ce mouvement de contestation inédit.
Parties depuis la place Félix Eboué à Paris (XIIe), quelques milliers de personnes se dirigeaient dans le calme vers la place de la République, dans le centre de Paris, derrière une banderole réclamant l'interdiction des grenades et des LBD et un kaléidoscope montrant des visages tuméfiés.
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