Adepte de médecines naturelles, il "masse" son bébé : une dizaine de fractures

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La rédaction de France-Soir
Publié le 09 novembre 2018 - 13:48
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
Le père de famille avait infligé une dizaine de fractures à sa petite fille.
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Un père de famille a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Strasbourg pour avoir administré des massages particulièrement violents à son bébé de deux mois. Une dizaine de fractures ont été décelées sur le nourrisson.

Le prévenu se disait adepte de médecines naturelles et a expliqué qu'il souhaitait "soulager" son bébé. Un père de famille de 30 ans a été condamné mercredi 7 à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis pour avoir infliger une dizaine de fractures à sa petite fille de 2 mois et demi sous prétexte de "massages".

Selon Les Dernières nouvelles d'Alsace, qui révèle l'information, une dizaine de fractures (aux bras, clavicule et côtes) avaient été constatées sur le nourrisson martyrisé, âgé de 2 mois et demi, alors que l'enfant avait été hospitalisé pour un gonflement suspect du bras droit le 6 avril 2016. Un signalement avait été effectué par le corps médical ce qui avait abouti à l'interpellation du père de famille.

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En garde à vue, l’homme avait dû reproduire ses gestes sur une poupée. La séquence avait été filmée et diffusée lors du procès. "On y voit l’homme tordre les membres avec une extrême brutalité. On le voit aussi comprimer le thorax, en remontant les genoux ou encore pratiquer des palper-rouler très appuyés" rapporte le quotidien. Des techniques de "massages" que le père de famille, adepte des médecines dites "naturelles", avait trouvé sur Internet.

Soulignant des "constatations médicales édifiantes" et même "terrifiantes", le procureur de la République a décrit "un bébé cassé, brisé en plusieurs morceaux" lors du procès, se posant une question "comment une telle idée" a-t-elle pu germer dans l'esprit de ce père de famille.

Aujourd’hui âgée de 2 ans et demi, l’enfant évolue de manière "plutôt positive", malgré une "angoisse massive", a précisé l’avocate de l’association Themis, représentant les intérêts de l’enfant. L’enfant passe désormais quatre jours par semaine au domicile de sa mère et reçoit deux visites hebdomadaires de son père. Le reste du temps, elle est confiée aux bons soins d'une pouponnière.

Voir:

Isère: un bébé d'un mois tué sur fond d'alcoolisme et toxicomanie des parents

Toulouse: ses parents se disputent, un bébé victime d'une fracture du crâne

Un bébé étranglé et frappé durant des mois victime de séquelles irréversibles

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