Adeptes torturés dans un camp fermé aux Fidji, une dirigeante de secte arrêtée
Elle a convaincu ses fidèles de la suivre à 8.000 kilomètres de leur domicile, avant de leur faire vivre un enfer, bien plus concret que celui dont elle promettait de les sauver. Shin Ok-ju, une Sud-coréenne et leader de l'Eglise du Chemin de la Grâce a été appréhendée à l'aéroport d'Incheon samedi 28 juillet en compagnie de trois dirigeants de son culte. Le quatuor est soupçonné d'avoir confisqué les passeports de 400 adeptes partis se couper du monde aux Fidji. Là, dans cette communauté fermée, plusieurs fidèles auraient subi des violences pouvant s'apparenter à des actes de barbarie.
Selon le dogme de cette église, la péninsule coréenne devait connaître une période de chaos avec une famine s'abattant sur ses habitants justifiant le départ de la communauté dans cet Etat insulaire du Pacifique de 900.000 habitants. Là, les 400 membres de la communauté vivaient dans un camp fermé d'environ 33 hectares sous la surveillance de "gardiens", et donc délestés de leurs passeports, pour empêcher toute fuite.
Selon la presse sud-coréenne, ce sont cinq membres qui ont réussi à s'échapper qui ont alerté les autorités sur la réalité de la vie quotidienne sur les terres de la secte. Son dogme, décrit d'ailleurs par les autorités chrétiennes de Corée du Sud comme issu d'une "explication arbitraire de la Bible", imposait des rituels où certains adeptes devaient être battus jusqu'au sang par d'autres fidèles qui devaient s'exécuter sous peine d'être désigné comme "cible de Dieu". Un fils a été notamment forcé de torturer son père, en le frappant à une centaine de reprises, devant les autres membres. Un autre témoignage évoque un adepte frappé 600 fois ce qui lui aurait provoqué de graves lésions cérébrales, ayant entraîné sa mort selon l'agence de presse japonaise Jiji.
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Les 400 fidèles qui sont partis s'installer aux Fidji ont quitté leur emploi ou mis fin à leurs études pour suivre Shin Ok-ju. Certains ont même divorcé ou abandonné leurs familles.
En mai dernier, un dirigeant de la secte avait déjà été arrêté à Séoul en Corée du Sud, soupçonné d'avoir violé aux mois sept adeptes.
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