Affaire Angélique : la lettre de David Ramault met en colère les parents
"Je me sens dégueulasse", c'est ainsi que David Ramault se décrivait dans une lettre à son avocat où il racontait le viol et le meurtre de la petite Angélique Six à Wambrechies (Nord) en avril dernier. Des extraits de la missive ont été dévoilés par le JDD, provoquant la colère des parents de la petite victime.
"Ce sont des gens dans une très grande colère", a expliqué à BFMTV Me Audrey Jankielewicz, leur avocate. "Le sentiment qu’on a eu et qu’ils ont eu c’est d’avoir ajouté de l’indécence à l’horreur (...) D’apprendre de cette manière-là des détails extrêmement violents (...) un jour de fête des mères accessoirement, cela a été extrêmement difficile à vivre pour eux", a-t-elle souligné.
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En effet, dans sa missive, le seul suspect dans cette affaire raconte comment il a essayé de se débarrasser du corps de la petite fille, en tentant de l'enterrer dans les bois. Au présent de narration, il décrit: "Le sol est trop dur" et "je n'ai pas la bonne pelle". Après quoi il prend la décision de cacher le corps dans un fourré, en le manipulant "délicatement", "comme (s'il) pouvai(t) encore lui faire du mal".
"Ce n’est pas une lettre pour se répandre en excuses. C’est violent. Avant de penser à lui, il pourrait penser aux conséquences…", a ajouté le conseil des parents de la vicitme à La Voix du Nord. Et d'ajouter avec colère: "Il a bien sûr le droit de se défendre, qu’il commence par s’expliquer devant les juges d’instruction!".
David Ramault avait déjà été condamné une première fois en 1996 pour viol sur mineure sous la menace d'une arme, des faits datant de 1994 alors qu'il était tout jeune adulte. Condamné aux assises, il était sorti de prison en 2000 et n'avait plus refait parler de lui, menant une vie en apparence normale entre son poste de chauffeur de bus, sa femme et ses deux enfants.
David Ramault était inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS).
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