Affaire Benalla : le manifestant violenté était-il fiché dans d'autres pays ?


Le passé du manifestant molesté par Alexandre Benalla le 1er mai dernier commence à refaire surface. Le jeune homme, Georgios Delikaris, aurait en effet été fiché par les services de renseignements de plusieurs autres pays comme "anarchiste". A ce titre, il aurait participé à des actions illicites.
Selon le JDD, qui révèle l'information, l'individu de 29 ans, "aurait été en relation avec des mouvements radicaux dans plusieurs pays européens, selon des éléments détenus par les services de renseignement d'Athènes". Il aurait notamment des relations avec des groupes clandestins en Allemagne, classé comme "anarchiste".
De plus, toujours selon l'hebdomadaire, Georgios Delikaris serait également soupçonné par la police antiterroriste espagnole pour son implication présumée dans des actions illicites en Catalogne et par les services de renseignements chiliens, pour des raisons qui n'ont pas été communiquées.
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Des accusations d'appartenir à l'ultra gauche balayées d'un revers de la main par l'avocat du jeune homme. "On essaie de lui coller cette étiquette mais ce n'est pas vrai. (...) Il n'a aucun engagement idéologique, n'a aucun rapport avec des mouvances extrémistes, ni en France ni en Grèce. Il peut avoir des copains qui en ont, mais ça ne permet pas de le mettre en cause" souligne son avocat, Me Sahand Saber, interrogé par le JDD.
Dans ce dossier, le jeune homme et sa compagne ont été auditionnés le 19 septembre par les juges d'instruction. Devant les magistrats, ils ont reconnu des jets de projectiles - une carafe d'eau et un cendrier - vers les CRS, à l'origine de leur interpellation musclée.
Le 22 juillet dernier, Alexandre Benalla avait été mis en examen, entre autres, pour "violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité temporaire de travail" (ITT), sur la base des images le montrant en train de rudoyer, sans arme, un couple en marge d'une manifestation du 1er-Mai place de la Contrescarpe à Paris.
L'ancien conseiller du président de la République est également poursuivi pour "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection" et "recel de violation du secret professionnel".
Voir:
Macron sur Benalla: "Des faits graves", mais "on a peut-être perdu l'esprit de mesure"
Benalla accuse un haut-fonctionnaire d'avoir fait fuiter son affaire
Benalla a raconté aux juges la "disparition" de SMS de son téléphone
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