Affaire Vincent Lambert : la justice rejette le recours de son neveu
On ne compte plus les recours et les jugements qui auront émaillé l'affaire Vincent Lambert, sept ans après l'accident qui a rendu le jeune homme tétraplégique et incapable de communiquer. Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne) a rejeté ce vendredi la requête du neveu de Vincent Lambert. Celui-ci demandait que soit appliquée la décision d'arrêt des soins prise en janvier 2014 par l'ancien médecin de Vincent Lambert.
Cette même décision avait été attaquée à de multiples reprises depuis par les parent Lambert, qui refusent toujours que les médecins laissent mourir leur fils, persuadés que celui-ci est encore partiellement conscient, contre l'avis des médecins.
Les plus hautes instances juridiques, le Conseil d'Etat et la Cour européenne des droits de l'homme, avaient validé cette décision d'arrêt des soins. Un nouveau collège de médecins s'était donc réunis pour décider d'appliquer ou non cette décision.
A la surprise générale, l'équipe médicale avait décidé le 23 juillet dernier de ne pas se prononcer et de s'en remettre à la justice. Cela en raison du contexte familial tendu et de menaces proférées contre l'équipe médicale et d'enlèvement de Vincent Lambert. Les médecins avaient donc demander qu'un référent extérieur à la famille soit nommé.
C'est la légalité de cette nouvelle procédure collégiale que contestait François Lambert, selon qui le CHU de Reims aurait dû se contenter d'appliquer la décision médicale de janvier 2014. Mais le tribunal administratif a jugé ce vendredi que les médecins étaient en droit, en vertu de leur "indépendance professionnelle et morale", de suspendre le processus d'arrêt des traitements engagé en juillet dernier.
De leur côte, les parents de Vincent Lambert estiment que leur fils n'est plus dans un état végétatif mais dans un état de conscience minimal. Ils réclament donc son transfert vers un autre établissement de soins.
Mardi 6, l'Assemblée nationale a adopté en deuxième lecture la nouvelle proposition de loi sur la fin de vie qui instaure un "droit à la sédation profonde et continue".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.