Agressions sexuelles et viols au PCF : neuf militants exclus ou suspendus
Neuf militants du MJCF et du PCF ont été exclus ou suspendus après des accusations d'agressions sexuelles et de viols dans ces structures, ont fait savoir ces dernières. Les organisations ont fait savoir qu'elles avaient pris d'autres mesures.
Au début du mois de mars, plusieurs articles de presse, dont une enquête du journal Le Monde, ont fait part de témoignages de militantes du Mouvement des jeunes communistes français (MJCF) et du Parti communiste française (PCF) faisant état de faits de "harcèlements", "d'agressions sexuelles" et même de "viols" dont elles auraient été victimes. Toutes ont fait savoir que lorsqu'elles avaient remonté ses informations à la hiérarchie, elles avaient été laissées dans une grande solitude.
L'Obs avait notamment dévoilé la grande tension qui régnait lors du dernier congrès du MJCF, le 27 janvier. A la tribune, deux coordinateurs nationaux avaient été nommément accusés par un groupe de militants de "protéger des agresseurs depuis plusieurs années en mettant systématiquement le blâme sur les victimes pour qu'elles quittent l'organisation".
Depuis, les deux mouvements ont expliqué avoir exclus ou suspendus neufs militants. En autres les organisations communistes ont expliqué avoir signé une convention avec le Collectif féministe contre le viol (CFCV), une association "apportant notamment un soutien moral, matériel et juridique" aux victimes.
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Par ailleurs, une "cellule d'écoute indépendante, externe au PCF" a été créée afin, précise le parti, "de recueillir la parole des victimes, en toute indépendance".
Les enquêtes judiciaires ouvertes en France pour des infractions sexuelles ont augmenté de près de 13% dans les douze mois qui ont suivi l'éclosion du mouvement #MeToo, en corrélation avec une forte hausse des plaintes, a indiqué début mars le ministère de la Justice qui s'appuie sur une étude.
Cette étude a permis de constater "une hausse de près de 13% des affaires nouvelles de viols, d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel", selon le ministère. La plus forte hausse concerne le harcèlement sexuel (+35%), suivi des viols (+14%) et des agressions sexuelles (+11%).
"Le volume des poursuites est quant à lui en hausse de 10% et se traduit notamment par une hausse de 13% des informations judiciaires", a-t-il indiqué.
Voir:
Agressions sexuelles: La Parole Libérée veut recenser toutes les victimes pour mieux agir
Un an après #MeToo, les enquêtes pour infractions sexuelles en hausse de 13%
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