L'agriculteur épandait un pesticide, il est roué de coups par un ancien boxeur

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 mars 2019 - 12:37
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Glyphosate, herbicide produit par Monsanto, répandu dans un champ, photo du 11 mai 2018.
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© Jean-Francois MONIER / AFP/Archives
Un agriculteur céréalier a été frappé par un individu qui lui reprochait d'épandre un pesticide sur son champ dans l'Ain.
© Jean-Francois MONIER / AFP/Archives

Un agriculteur céréalier a été frappé par un individu qui lui reprochait d'épandre un pesticide sur son champ dimanche 3 dans l'Ain. Une plainte a été déposée.

 

Il a écopé de plusieurs jours d'ITT et ronge son frein avant de pouvoir retrouver aux champs. Un agriculteur céréalier de Loyettes (Ain) a été violemment agressé par un riverain alors qu’il épandait un pesticide sur un de ses parcelles dimanche. L'individu lui reprochait d'être un pollueur.

La victime a raconté sa mésaventure auprès du Figaro. "Dès que je suis arrivé avec mon tracteur dans le champ et que j'ai déplié la rampe du pulvérisateur, une personne a commencé à me filmer", a-t-il expliqué. Et de poursuivre: "Arrivé au bout du champ, il s'est rapproché et a bloqué mon tracteur. Il m'a demandé ce que j'épandais. Je lui ai répondu qu'il s'agissait d'un herbicide. Il est alors devenu menaçant et voulait savoir où j'habitais. Comme je ne lui ai pas répondu, il est monté sur le marchepied du tracteur et m'a donné une dizaine de coups de poing bien placés, ancien boxeur qu'il était". Coincé dan l'habitacle de sa machine, l'agriculteur n'a pas pu se défendre.

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"J'ai déjà eu une altercation avec cet homme, pour des raisons semblables, à l'automne dernier, lorsque j'épandais un insecticide de nuit. Il a le même comportement lorsque mon voisin agriculteur rentre dans son champ avec son pulvérisateur. Sauf que cette fois-ci les choses ne sont pas bornées à des paroles", a expliqué l'agriculteur qui a déposé plainte.

L'agresseur a été entendu par les gendarmes. Il s'est justifié en expliquant avoir eu "peur des conséquences des traitements chimiques sur la santé des chiens qu'il élève sur une parcelle voisine".

La chambre d’agriculture locale, par la voix de son président Michel Joux, pourrait se porter partie civile "si les causes de l’agression sont bien professionnelles". Le syndicat FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) a par ailleurs réagi et soutiendra également le céréalier.

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