Air France : les 5 salariés licenciés seront jugés le 27 mai
La date a été fixée. Les cinq salariés d'Air France mis en cause dans les débordements du 5 octobre dernier se sont présentés ce mercredi 2 devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour connaître la date de leur procès. Comme prévu, ils seront jugés au printemps, le 27 mai prochain, pour répondre de l'accusation de "violences en réunion". "Il m'apparaît que ce dossier a vocation à être jugé en audience collégiale et non avec un juge unique", a expliqué le juge, soulignant qu'il fallait que "les débats soient sereins".
Parmi les cinq accusés, un a reçu sa lettre de licenciement malgré le recours gracieux formulé auprès de la direction générale. Après un nouvel examen du dossier, aucun élément nouveau n'aurait été apporté, d'où la confirmation de son licenciement. Les quatre autres, qui devraient être reçus par la direction des ressources humaines de l'entreprise pour une demande d'amnistie, ont été licenciés pour "agressions physiques". L'un d'entre eux, un représentant du personnel, fait quant à lui l'objet d'une procédure de licenciement spécifique en raison de son statut.
En désaccord avec ces prises de décision et pour soutenir leurs collègues, de nombreux salariés de la compagnie aérienne se sont rassemblés, ce mercredi après-midi, devant le tribunal de Bobigny, pour demander l'arrêt des poursuites. Autorisé par la préfecture, ce rassemblement, organisé à l'appel d'une intersyndicale, a réuni une centaine de personnes.
Le 5 octobre dernier, la compagnie aérienne avait présenté son plan de restructuration menaçant à court terme près de 3.000 emplois: 1.700 emplois au sol, 900 chez les hôtesses et stewards et 300 chez les pilotes. Mais alors qu'un CCE avait démarré, une centaine de manifestants avaient réussi à franchir le cordon de sécurité, s'en prenant notamment au DRH de la compagnie, Xavier Broseta, qui avait dû quitter en catastrophe les lieux en enjambant un grillage pour fuir les salariés en colère. Des images du directeur des ressources humaines d'Air France dont la chemise avait été arrachée avaient fait le tour du monde.
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