Alerte- Gardiens de prison poignardés au cri de "Allah akbar" : une "attaque terroriste"
La prison de Condé-sur-Sarthe est en état d'alerte après qu'un détenu connu pour sa radicalisation a attaqué des surveillants à coups de couteau et au cri de "Allah akbar". Les gardiens sont grièvement blessés tandis que, à ce stade, ce mardi à la mi-journée, le prisonnier est retranché.
Le détenu est retranché avec sa compagne dans une unité de vie familiale. Un prisonnier, décrit comme radicalisé, a agressé deux gardiens de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne). Les deux victimes ont été blessées au visage et au ventre "par plusieurs coups de couteau". Grièvement blessés, les deux gardiens ont été pris en charge par le Samu.
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> Mise à jour à 20h58: Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a assuré les familles des surveillants blessés de son soutien lors d'un point presse où elle s'est dit "choquée" par les événements. Elle a indiqué avoir demandé une mission de l'inspection générale de la justice.
> Mise à jour à 20h33: Selon Emmanuel Baudin, secrétaire général du Syndicat national pénitentiaire FO, la femme serait décédée suite à ses graves blessures.
> Mise à jour à 20h14: Selon le ministère de l'Intérieur la femme est particulièrement blessée, ses jours sont en danger.
> Mise à jour à 19h40: Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, a confirmé que le Raid avait interpellé le couple retranché depuis le début de la matinée.
#CondéSurSarthe : le détenu et sa compagne ont été interpellés par le RAID dont je veux saluer le courage, le sang-froid et le professionnalisme.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 5 mars 2019
Une fois encore, nos policiers ont fait honneur à leur uniforme, et à leur devise : « Servir sans faillir ».
Respect et gratitude.
> Mise à jour à 19h38: L'assaut serait terminé. Le couple aurait été arrêté par les forces de l'ordre. le détenu et sa femme seraient tous les deux vivants mais blessés.
> Mise à jour à 19h23: Après avoir rendu visite aux deux surveillants blessés ce matin et avoir rencontré leurs collègues sur place Nicole Belloubet, ministre de la Justice, se rend à la prison de Condé-sur-Sarthe.
> Mise à jour à 19h17: Alors que l'assaut est en cours, on en sait un peu plus sur le couple de forcenés. Michaël Chiolo aurait rencontré sa femme alors qu'il était en prison où il se serait d'ailleur radicalisé. Selon BFMTV, c'est par lettre qu'il aurait demandé à des proches de lui trouver une femme.
> Mise à jour à 19h05: Les détonations continuent à être entendues. Les forces de l'ordre seraient en train d'utiliser des grenades de détonation visant à assourdir le détenu et sa femme et ainsi permettre une opération du Raid.
> Mise à jour à 18h47: Selon des sources policières, l'assaut est en cours. Les tirs entendus il y a quelques minutes seraient des tirs de sommation.
> Mise à jour à 18h38: Des détonations ont été entendues dans l'enceinte de la prison.
18h39 D’autres détonations se font entendre #terrorisme #prison #CondéSurSarthe #alencon pic.twitter.com/AfJlP23O7O
— Delphine Le Normand (@NormandDelphine) 5 mars 2019
> Mise à jour à 18h34: Selon le secrétaire national de FO, il y avait bien deux couteaux en céramique en possession du forcené et de sa femme qui aurait donné les coups en premier. Selon des sources syndicales, ce dernier était d'ailleurs de plus en plus radicalisé. "Il était de plus en plus actif et voulait convertir autour de lui".
> Mise à jour à 18h26: Le détenu et sa femme qui étaient aussi dans l'unité de vie familiale à côté des deux forcenés ont été évacués.
> Mise à Jour à 18h17: Une reconnaissance est en cours pour vérifier la présence, ou non, d'engin explosif au sein de l'unité de vie familliale où sont retranchés les deux suspects selon Ouest France.
> Mise à jour à 17h55: Les deux surveillants gravement blessés, mais dont le pronostic vital n'est pas engagé, doivent subir une nouvelle intervention chirurgicale, l'un pour la pose d'un drain sur un poumon, l'autre pour extraire des morceaux de la lame utilisée par le forcené radicalisé.
> Mise à jour à 17h39: Le syndicat FO Centre pénitentiaire a appelé à un mouvement de grève devant la prison à partir de mercredi 6 à 6h du matin. Un message a été publié sur la page Facebook du syndicat (voir ici).
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> Mise à jour à 17h14: Selon le journal local L'Orne Hebdo, les surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe ont refusé de repdrendre leur poste dans l'après-midi pour protester contre le manque de sécurité ayant amené à l'agression de leurs deux collègues.
> Mise à jour à 17h02: Selon la journaliste Delphine Le Normand, le forcené a annoncé sa volonté "de mourir en martyr" tout comme sa compagne.
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> Mise à jour à 16h35: Le détenu radicalisé et retranché dans la cellule de vie familiale de la prison de Condé-sur-Sarthe se revendique de l'Etat islamique. Il a annoncé aux hommes du Raid qu'il ne se rendra pas (Ouest-France).
> Mise à jour à 16h07: Un autre détenu, lui aussi radicalisé, ainsi que sa compagne étaient présents dans l'unité de vie familiale au moment des faits. Ils ont été extraits par les forces de l'ordre et placés en garde à vue. On ignore, en l'état actuel de la situation, si des éléments peuvent laisser croire à une complicité de leur part.
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> Mise à jour à 15h48: Selon une information d'Ouest-France, l'intervention du Raid serait imminente.
> Mise à jour à 15h24: Les forces d'intervention n'avaient pas encore pu rentrer en contact avec le détenu radicalisé et sa compagne depuis le début des événements, mais le Raid serait actuellement en train d'échanger avec le couple retranché dans l'unité de vie familiale.
> Mise à jour à 15h09: Selon une information d'Ouest-France, l'Agence régionale de santé (ARS) a reçu une alerte pour tenir des hôpitaux de la région prêts à recevoir des blessés en cas d'explosion. Le détenu aurait déclaré être en possession d'une ceinture explosive, une déclaration à prendre avec précaution.
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> Mise à jour à 14h48: Selon les informations de BFMTV, la compagne de Michaël Chiolo aurait simulé un malaise pour attirer les gardiens qui ont ensuite été attaqués. Elle aurait également participé aux actes de violence contre les surveillants grièvement blessés. Elle est toujours retranchés au côté du détenu radicalisé.
> Mise à jour à 14h41: Des voix s'élèvent parmi les représentants syndicaux des surveillants pénitentaires pour dénoncer le problème des couteaux en céramique, des objets qui échappent au détecteur n'étant pas en métal. La compagne de Michaël Chiolo étant enceinte, elle n'a pas été fouillée par ailleurs. "Lorsqu'une personne rend visite à un détenu, il passe sous un portique. Il n'y a de fouille que si le portique sonne" a expliqué la ministre de la Justice, présente sur place.
> Mise à jour à 14h27: La ministre de la Justice Nicole Belloubet a assuré que les deux surveillants blessés "ne sont pas en danger". "Le caractère terroriste de cette attaque ne fait aucun doute" a-t-elle déclaré.
> Mise à jour à 14h20: La voiture de la compagne enceinte de Michaël Chiolo serait en train d'être perquisitionnée selon une source locale.
> Mise à jour à 14h12: Selon Ouest-France, plusieurs établissements pénitentiaires connaissent des mouvements sociaux de gardien en réponse à l'attaque de Condé-sur-Sarthe. Un mouvement social avait déjà secoué les prisons françaises après deux attaques similaires les 11 et 15 janvier 2018.
>Mise à jour à 13h45: L'arme du crime, un couteau en céramique, aurait été introduite par la femme du détenu qui n'a pas été fouillé car enceinte. La céramique ne fait pas sonner les portiques de sécurité.
>Mise à jour à 13h37: Selon une source syndicale cité par le site Tendance Ouest, "le détenu aurait déclaré détenir une ceinture d'explosifs", une affirmation à prendre avec précaution.
>Mise à jour à 13h12: L'attaque de deux gardiens par un détenu radicalisé ce mardi matin près d'Alençon, réveille la question de la gestion de ces détenus liés de près ou de loin au terrorisme. Notre article sur ce sujet à lire en cliquant ici.
>Mise à jour à 13h04: Le gardien le plus grièvement blessé, "éventré", "est au bloc pour une intervention chirurgicale après un scanner", a fait savoir un syndicaliste. Selon la police, il est blessé au thorax. L'autre surveillant a été blessé au visage selon la police. Selon FO, il a été touché à la mâchoire, au visage et dans le dos.
>Mise à jour à 12h56: Selon Ouest-France, Mickaël Chiolo n'avait pas intégré le "Quartier de prise en charge pour la radicalisation (QPR), ouvert dans cet établissement depuis septembre 2018".
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>Mise à jour à 12h46: La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête qu'elle a confié aux enquêteurs de la Sous-direction anti-terroriste et la Direction générale de la sécurité intérieure.
>Mise à jour à 12h39: En plus des Équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris), des hommes du Raid arrivés en hélicoptère ont été déployés sur place.
>Mise à jour à 12h28: Une cellule de crise locale et nationale a été mise en place suite à l'agression des deux gardiens. Nicole Belloubet doit se rendre sur place dans l'après-midi.
>Mise à jour à 12h21: Selon le ministère de la Justice, le pronostic vital des deux gardiens blessés n'est pas engagé.
>Mise à jour à 12h14: Le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe regroupe trois maisons centrales où sont emprisonnées 104 personnes. Des détenus violents, récidivistes et purgeant de longues peines. En septembre 2018, l'établissement a accueillit les premiers détenus radicalisés au sein d'un quartier de prévention de la radicalisation (QPR). Le QPR est prévu pour être totalement hermétique aux autres détenus, selon le souhait du gouvernement.
>Mise à jour à 12h05: Qui est Michaël Chiolo, le détenu radicalisé qui a poignardé 2 gardiens à Alençon? (Lire notre portrait en cliquant ici).
>Mise à jour à 11h53: Le détenu venait de passer le week-end avec son épouse au sein de l'unité de vie familiale. Il a agressé les deux surveillants alors que ces derniers lui signifiaient la fin de cette période. Il les a attaqués avec un couteau de cuisine qui se trouvait là.
>Mise à jour à 11h48: "Il y avait du sang partout, c’était une scène de boucherie. Nous avons dû les maintenir éveillés pour qu’ils ne perdent pas connaissance", a fait savoir à Ouest-France un responsable syndical à propos de ses collègues blessés.
>Mise à jour à 11h44: Converti à l’islam en 2010, Mickaël Chiolo avait écopé d'un an de prison à Mulhouse pour "apologie d’actes terroristes" en novembre 2015. Dans la cour de la maison d'arrêt où il était alors enfermé il avait mimé les attaques djihadistes qui ont fait 129 morts à Paris et Saint-Denis en scandant "Bataclan!".
>Mise à jour à 11h39: L'individu retranché serait Mickaël Chiolo. Ce jeune homme avait été condamné en 2012 à 28 ans de réclusion criminelle pour avoir étouffé un homme de 89 ans après l’avoir séquestré à son domicile.
Les Équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS), qui interviennent sur les prises d'otages et les émeutes dans les prisons, ont été appelées à se rendre sur place.
Selon plusieurs médias, il a agressé les surveillants en criant "Allah Akbar".
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