Allemagne : une centaine d'agressions sexuelles à Cologne
La ville de Cologne est sous le choc après que la police allemande a révélée qu'une centaine d'agressions sexuelles avaient eu lieu le soir du Nouvel an près de la gare centrale de la ville et autour de la cathédrale. "Un groupe d'une dizaine, vingtaine, trentaine de jeunes hommes étrangers s'en est pris à nous", a raconté une victime au micro de la chaîne d'information en continu N-TV. "Ils se sont mis à nous agresser, nous prenant l'entre-jambe, touchant nos décolletés, sous les manteaux", a-t-elle expliqué, ajoutant que "seules les femmes" étaient visées.
Au total, 90 plaintes ont été déposées et selon le chef de la police de Cologne, Wolfgang Albers, "d'autres devraient suivre". Les plaintes visent des faits allant du harcèlement à au moins un viol en passant par des dizaines d'autres agressions sexuelles et des vols. Les forces de l'ordre intervenues ce soir là font état "dans leur très large majorité de jeunes hommes, âgés de 18 à 35 ans, apparemment d'origine arabe ou nord-africaine", un constat corroboré par les descriptions des victimes.
Cette même police de Cologne est actuellement sous le feu des critiques. En effet, il lui est reprochée de ne pas être intervenue, alors qu'elle était massivement mobilisée pour cette nuit de la Saint-Sylvestre. Le ministre allemand de l'Intérieur a critiqué cette inaction, mardi 5 au soir, sur la chaîne de télévision publique ARD. "La police ne peut pas travailler de cette manière", a lâché Thomas de Maizière, qui "exige de manière urgente des éclaircissements". "Il n'est pas possible que la place soit évacuée et qu'ensuite (les agressions, NDLR) aient lieu" au même endroit et que la police "attende les plaintes" pour réagir, a-t-il déploré.
Dans un contexte de tension (marches islamophobes du parti Pegida, agressions contre des centres de réfugiés), lié au défi de l'intégration d'un flux de réfugiés sans précédent dans le pays, le profil décrit des agresseurs provoque le malaise. Heiko Maas, ministre de la Jusitce, a mis en garde contre "toute généralisation". L'apparence des agresseurs "ne doit pas conduire à faire peser une suspicion générale sur les réfugiés qui, indépendamment de leur origine, viennent chercher une protection chez nous", a renchéri son homologue de l'Intérieur, Thomas de Maizière.
Pour l'heure, la police n'a fait état d'aucune arrestation spécifiquement liée aux incidents. La chancelière Angela Merkel a téléphoné à la maire de Cologne Henriette Reker et lui a fait part de "son indignation face à ces actes de violence insupportables et à ces agressions sexuelles".
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