Un ancien champion de natation jugé pour actes pédophiles sur de jeunes hockeyeurs
Il était un sportif accompli, un dirigeant de club à succès et un éducateur apprécié par les parents des enfants qu'il prenait en charge. Mais lors de l'enquête il a reconnu la majeure partie des faits qui lui sont reprochés et pour lesquels il sera jugé à partir de lundi 21: des abus sexuels sur cinq jeunes enfants.
Vincent Leroyer comparaîtra devant la cour d'assises de Bordeaux pour répondre de faits s'étant déroulés dans les années 1980 et 1990. A l'époque, l'homme était au sommet. Après avoir été double champion de France de natation en 1976 et 1977, il avait réussi sa reconversion en devenant manager du Rouen Hockey Club. L'équipe avait grimpé vers les sommets glanant plusieurs titres de champion de France, s'imposant aussi sur la scène européenne.
Mais derrière ce succès de façade, l'homme est soupçonné d'avoir agi comme un prédateur sexuel auprès des équipes de jeunes du club comme le rapporte Paris-Normandie. Cinq jeunes hockeyeurs âgés de 6 à 14 ans auraient été victimes d'atteintes sexuelles. La première plainte n'a été déposée qu'au milieu des années 2000. Les victimes déclarées décrivent un homme apprécié de tous et qui parvenait même à créer un lien avec les parents des enfants dont il aurait abusés. "Il était très proche de ces gamins. Il les raccompagnait chez eux après l’entraînement, les emmenait en déplacement pour des tournois... Les gamins lui faisaient confiance, l’admiraient, les parents aussi... C’était une sorte de tonton pour les mômes, un bon copain pour les parents. Il allait manger chez les uns et les autres, il est même parti en vacances avec certaines familles, notamment en Corse", explique une source au journal.
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Cette intimité lui aurait servi de couverture pour les pratiques pédophiles dont il répondra bientôt: "Il aurait agressé sexuellement certains des enfants jusque dans leur chambre. Prétextant aux parents qu’il allait coucher leur enfant, le border, pour rendre service, il en profitait... À plusieurs reprises, les faits reprochés à M. Leroyer se seraient aussi déroulés chez lui. Avant une compétition par exemple, il invitait souvent un des jeunes joueurs à venir dormir chez lui. Par commodité et par amitié, les parents acceptaient en toute confiance".
Vincent Leroyer, qui reste présumé innocent, n'a jamais été incarcéré pendant l'instruction, comparaîtra donc libre pour les trois jours prévus du procès. S'il est reconnu coupable, il risque 20 ans de prison.
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