Animateur pédophile à Courbevoie : le témoignage glaçant des enfants victimes
La journée de mercredi 12 a été très éprouvante pour les familles des victimes, aux assises de Courbevoie dans les Hauts-de-Seine. Le procès d'un ancien animateur de la municipalité, accusé d'actes pédophiles sur 14 enfants, y suivait son cours.
Les jeunes victimes, âgées de six à huit ans au moment des faits, entre 2011 et 2015, ont témoigné à la barre devant leurs familles en larmes et un suspect impassible.
Edouard de B., face aux différents récits glaçants, a cependant reconnu les viols dont il était accusé. Jusque-là, il n'avouait que les agressions sexuelles.
A voir aussi: Pédophile récidiviste, l'animateur accusé de 2 viols et 13 agressions sexuelles
"Je fermais la porte… je les forçais", a-t-il confié à la fin de l'audience en admettant qu'il devait être "puni" pour les actes qu'il avait commis. "Je sais le mal que j’ai fait. Je sais qu’ils ne me pardonneront jamais", a-t-il aussi déclaré.
"Je suis là parce qu’il m’a pourri tout mon CP et tout mon CE1", a expliqué une jeune garçon, dont les propos ont été rapportés par Le Parisien. Un autre garçon a lui expliqué comment l'animateur l'avait violé.
"Ça a commencé vers le milieu du CP. Un jour, on faisait la course dans la cour avec mes amis. Il m’a appelé et m’a amené aux toilettes. Il me plaque au sol et il me met son zizi dans les fesses", a confié le garçon de dix ans aux côtés de sa mère en larmes.
Ce n'est pas la seule fois que le garçon a été abusé. Un autre jour, "il m’avait montré son zizi dans le gymnase. (…) Il m’a touché les parties intimes, me caressait, tout ça". L'enfant a gardé le silence durant trois ans, de peur que les abus recommencent. Durant ces trois années il a souffert de troubles du sommeil et autres, liés au stress post-traumatique.
Un autre cas a aussi ému aux larmes les personnes présentes à l'audience: celui d'un enfant autiste. Violé dans les toilettes, le garçon lutte encore contre les conséquences du syndrome de stress post-traumatique.
Les enfants se sont succédé à la barre, évoquant chacun des faits similaires et un même mode opératoire. "Un jour, il m’a dit d’aller sur un site. Ça s’appelait Jacquie et Michel, je crois. C’était horrible", confiait l'un. "Il m’a demandé de montrer mon zizi. Sinon, il a dit qu'il me ferait virer de l’école", témoignait un autre.
Le verdict du procès est attendu pour vendredi 14. Edouard de B. risque 20 ans de prison.
A lire aussi:
L'oncle pédophile confondu: la fillette a représenté son sexe en pâte à modeler
Le pédophile récidiviste viole et démembre un enfant
Le père accusé de violer son fils et de le livrer à des pédophiles
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.