Animateur pédophile à Courbevoie : le témoignage glaçant des enfants victimes

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La rédaction de France-Soir
Publié le 13 septembre 2018 - 14:55
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Grand mercato d'été à la justice pour des postes clefs de magistrats
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L'animateur a finalement reconnu les viols dont il est accusé, face aux témoignages des enfants.
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L'ancien animateur pédophile qui travaillait dans des écoles de Courbevoie (Hauts-de-Seine) est toujours ce jeudi jugé aux assises. Mercredi, ses 14 jeunes victimes présumées ont témoigné à la barre. L'ancien animateur a finalement reconnu les viols, qu'il niait jusque-là.

La journée de mercredi 12 a été très éprouvante pour les familles des victimes, aux assises de Courbevoie dans les Hauts-de-Seine. Le procès d'un ancien animateur de la municipalité, accusé d'actes pédophiles sur 14 enfants, y suivait son cours.

Les jeunes victimes, âgées de six à huit ans au moment des faits, entre 2011 et 2015, ont témoigné à la barre devant leurs familles en larmes et un suspect impassible.

Edouard de B., face aux différents récits glaçants, a cependant reconnu les viols dont il était accusé. Jusque-là, il n'avouait que les agressions sexuelles.

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"Je fermais la porte… je les forçais", a-t-il confié à la fin de l'audience en admettant qu'il devait être "puni" pour les actes qu'il avait commis. "Je sais le mal que j’ai fait. Je sais qu’ils ne me pardonneront jamais", a-t-il aussi déclaré.

"Je suis là parce qu’il m’a pourri tout mon CP et tout mon CE1", a expliqué une jeune garçon, dont les propos ont été rapportés par Le Parisien. Un autre garçon a lui expliqué comment l'animateur l'avait violé.

"Ça a commencé vers le milieu du CP. Un jour, on faisait la course dans la cour avec mes amis. Il m’a appelé et m’a amené aux toilettes. Il me plaque au sol et il me met son zizi dans les fesses", a confié le garçon de dix ans aux côtés de sa mère en larmes.

Ce n'est pas la seule fois que le garçon a été abusé. Un autre jour, "il m’avait montré son zizi dans le gymnase. (…) Il m’a touché les parties intimes, me caressait, tout ça". L'enfant a gardé le silence durant trois ans, de peur que les abus recommencent. Durant ces trois années il a souffert de troubles du sommeil et autres, liés au stress post-traumatique.

Un autre cas a aussi ému aux larmes les personnes présentes à l'audience: celui d'un enfant autiste. Violé dans les toilettes, le garçon lutte encore contre les conséquences du syndrome de stress post-traumatique.

Les enfants se sont succédé à la barre, évoquant chacun des faits similaires et un même mode opératoire. "Un jour, il m’a dit d’aller sur un site. Ça s’appelait Jacquie et Michel, je crois. C’était horrible", confiait l'un. "Il m’a demandé de montrer mon zizi. Sinon, il a dit qu'il me ferait virer de l’école", témoignait un autre.

Le verdict du procès est attendu pour vendredi 14. Edouard de B. risque 20 ans de prison.

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