Anis B., le suspect français arrêté aux Pays-Bas refuse son extradition vers la France
L'homme de 32 ans, identifié par les médias néerlandais comme Anis B., va rester en détention aux Pays-Bas et la justice a désormais 90 jours pour examiner la demande d'extradition transmise par la France, a précisé le parquet.
Ce Français né à Montreuil, près de Paris, et domicilié dans le Val-de-Marne, un département de la région parisienne, avait été interpellé dimanche à Rotterdam (Pays-Bas) à la demande de Paris. Selon le parquet néerlandais, Anis B. est "impliqué dans une organisation criminelle lié à un projet terroriste".
Il est entre autres soupçonné d'avoir été mandaté par l'organisation Etat islamique (EI) pour commettre un attentat en France avec Reda Kriket, un ex-braqueur arrêté jeudi en France.
Reda Kriket avait été arrêté à Boulogne-Billancourt, banlieue de l'ouest parisien, deux jours après les attentats de Bruxelles et moins d'une semaine après l'arrestation dans la capitale belge de Salah Abdeslam, suspect clé des attentats de Paris.
Cette affaire est distincte de l'enquête sur les attentats de Paris et Bruxelles, même si certains liens entre des protagonistes ont pu être établis.
Kriket avait été condamné par contumace l'an dernier en Belgique dans le procès d'une filière jihadiste vers la Syrie, dont l'un des principaux prévenus était le Belge Abdelhamid Abaaoud, figure des jihadistes francophones de l'EI et un des organisateurs présumés des attentats parisiens.
Comme Reda Kriket, Anis B. est soupçonné d'avoir séjourné en Syrie, pays dont une partie du territoire est contrôlée par l'EI.
Anis B. a comparu en personne mardi lors d'une audience à Amsterdam au terme de laquelle sa détention préventive a été maintenue. La justice néerlandaise lui a également interdit tout contact avec des personnes autres que ses avocats. Le Français doit comparaître à nouveau d'ici 60 jours, mais aucune date n'a encore été communiquée pour cette audience.
Malgré la procédure, le ministre néerlandais de la Justice, Ard van der Steur, a déclaré mardi au parlement qu'il s'attendait à ce qu'Anis B. soit "extradé rapidement vers la France".
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