Après les attentats de Christchurch, la "peur" des musulmans en France
La Nouvelle-Zélande a subi un attentat particulièrement meurtrier ce vendredi 15. Deux mosquées ont été prises pour cible par au moins un tireur, l'Australien Brenton Tarrant, et au moins 49 personnes sont mortes sous les balles alors que 48 autres ont été blessées. En France, la communauté musulmane est inquiète.
Le monde musulman se réveille "choqué" et "indigné" ce vendredi, d'après l'un des responsables de la mosquée Bilal à Marseille. Dans la nuit, heure française, deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande ont été prises pour cible par un tireur extrémiste de droite.
Le terroriste présumé, qui a par ailleurs été interpellé comme trois autres personnes, a tué 49 personnes et en a blessé 48 autres d'après un bilan provisoire communiqué par les autorités locales.
Contacté par France-Soir Moussa Hadjieh, l'un des responsables de la mosquée Bilal située dans le 1er arrondissement de Marseille, a réagi au drame survenu à l'autre côté du globe. "Choqué", il a cependant appelé les fidèles Français à "surmonter leur peur" en ce jour sacré.
A la mosquée Bilal, les fidèles prierons d'ailleurs pour les victimes de ce double attentat ce vendredi.
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Après avoir dénoncé le comportement d'un "fou", il a pointé du doigt la "stigmatisation" dont les musulmans étaient les victimes.
Mais la plus grande peur de ce responsable, c'est que de tels actes soient perpétrés aussi en France. "Ça peut arriver ici comme ailleurs", s'est-il alarmé. "Un fou peut rentrer et tuer tout le monde", a-t-il poursuivi assurant qu'il n'y avait "rien à faire" contre une personne qui ne chérissait pas la vie.
La mosquée est d'ailleurs à seulement 300 mètres de la Gare Saint-Charles où à eu lieu une attaque par arme blanche revendiquée par l'Etat islamique en octobre 2017. Pour le responsable religieux, l'assaillant aurait très bien pu renter dans la mosquée et "faire un carnage".
Les musulmans sont aussi inquiétés par l'EI car n'étant pas radicaux.
Ce vendredi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a assuré que la sécurité autour des lieux de culte serait renforcée.
Une annonce à laquelle Moussa Hadjieh ne semble pas croire beaucoup. Il y a "quelques années", des policiers surveillaient en effet les abords de sa mosquée ce qui n'est plus le cas maintenant. La mosquée Bilal a sa "propre sécurité". Deux personnes sont toujours présentes pour notamment fouiller les sacs des fidèles.
Le responsable appelle d'ailleurs toutes les mosquées à faire de même et a refuser l'entrée aux personnes trop chargées pour éviter au maximum qu'un drame comme celui de Christchurch ne se produise à nouveau.
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