Arthur Noyer et Maëlys de Araujo : Nordahl L., un tueur en série ?
Le mot n'est pas encore lâché. Et si la justice admet que Maëlys de Araujo est probablement morte (le qualificatif de "meurtre" a été reconnu pour la mise en examen), il n'en est encore rien pour Arthur Noyer. Et pourtant l'idée commence à faire son chemin: Nordahl Lelandais serait-il un possible tueur en série?
En l'état, la réponse est encore négative pour plusieurs raisons. Primo, rien ne prouve pour l'instant que l'ancien militaire de 34 ans soit l'auteur de deux homicides. L'homme clame en effet toujours son innocence dans l'enlèvement dans la nuit du 26 au 27 août de la fillette de huit ans au moment des faits malgré un faisceau de présomption de plus en plus resserré… mais sans preuve formelle et indéniable. On ignore pour l'instant la teneur des échanges lors de la garde à vue pour l'affaire Noyer et la décision reste en suspens quant à une possible mise en examen. Verdict mercredi matin au plus tard, lors de la fin des 48 heures de garde à vue.
Lire aussi: Disparition d'Arthur Noyer: pourquoi la maison de Nordahl L. à Domessin a été perquisitionnée?
Secundo, le concept de "tueur en série" correspond à une typologie spécifique impliquant, du moins selon les spécialistes, que le meurtrier choisisse ses victimes au hasard, au gré d'errances ou d'une attirance particulière, mais pas dans le cercle de ses connaissances. Or, la nature des relations entre Nordahl Lelandais et les deux victimes des affaires concernées est difficile à établir. Selon des témoignages qu'a pu recueillir France-Soir, il est acquis que l'ancien militaire connaissait Jennifer, la mère de Maëlys. La petite fille, même s'il ne l'avais jamais vu, peut donc difficilement être totalement considérée comme une cible "hasardeuse". Quant à Arthur Noyer, outre la dimension militaire (même si Nordahl Lelandais avait été renvoyée de la "grande muette" il y a une douzaine d'années), il fréquentait également avec régularité la boîte de nuit dont sortait le caporal chasseur alpin. Se sont-ils fréquentés entre les murs de l'établissement? Se connaissaient-ils a minima? L'enquête ne l'a pas encore dévoilé.
S'il serait donc très prématuré de faire une telle comparaison, l'idée trotte dans un coin de la tête des enquêteurs. Selon une indiscrétion obtenue par BFMTV, l'investigation scruterait en détails "toutes les disparitions non élucidées" survenues dans le secteur pour voir si elles peuvent être raccrochées au suspect.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.