Attaque au cutter au cri d'"Allah Akbar" : l'assaillante voulait être tuée
L'enquête se poursuit après l'attaque au cutter qui s'est déroulé dimanche 17 dans un supermarché de La Seyne-sur-Mer. La police cherche désormais à déterminer si l'auteur des faits, une jeune femme de 24 ans, était radicalisé ou non. Il apparaît toutefois selon le procureur de la République de Toulon, Bernard Marchal, qu'elle souffrait de "troubles psychiatriques avérés".
Selon les témoins, cette jeune femme a crié "Allahou akbar" avant d'être maîtrisée par des personnes sur place. Un client a reçu des coups de cutter au niveau d'une clavicule et d'une cuisse, tandis que l'employée a été blessée près d'un œil. La suspecte a finalement été maîtrisée par des témoins avant l'arrivée des forces de l'ordre.
Selon BFMTV, la jeune femme aurait demandé aux policiers de l'abattre au moment de son interpellation. Toujours selon la chaîne de télévision, elle a expliqué vouloir "s'en prendre à des mécréants".
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"C'est apparemment le fait isolé d'une personne avec des troubles psychiatriques avérés pour autant ça n'exclut pas qu'elle soit radicalisée", a fait savoir le magistrat. Ce lundi 18 au matin, le parquet de Toulon était toujours saisi de l'enquête même si le parquet antiterroriste, situé à Paris, est informé de ses avancées.
"Il y a présomption de tentative d'assassinat, et d'apologie du crime à connotation terroriste. Nous ne savons pas encore si ces faits sont terroristes mais ils sont en tous cas terrorisants, car cet homme qui n'avait rien demandé s'est fait agresser à la caisse d'un supermarché", a précisé Bernard Maréchal. Une perquisition a eu lieu au domicile de la jeune femme pour tenter de trouver des traces d'un éventuel lien avec l'organisation Etat islamique. Une expertise psychiatrique de l'interpellée a également été demandée.
Une cellule psychologique a été mise en place dans le magasin, qui appartient au groupe Leclerc, pour accueillir les salariés ce lundi. Le PDG du groupe, Michel-Edouard Leclerc, a salué "le courage" de la caissière qui s'est interposée entre la cliente violente et sa victime.
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