Attaque à la prison d'Alençon : 4e attentat lié à l'EI en 1 an en France ?
Michael Chiolo, l'homme actuellement retranché dans l'unité familiale de la prison de Condé-sur-Sarthe avec sa femme, a revendiqué être membre de l'Etat islamique, il a par ailleurs ajouté qu'il ne se rendrait pas. Auparavant en France l'EI a revendiqué l'attentat de Strasbourg, l'attaque au couteau dans le quartier de l'opéra à Paris et l'attentat de Trèbes en 2018.
L'homme retranché dans une unité familiale d'une prison proche d'Alençon ce mardi 5 s'est revendiqué de l'Etat islamique. Il a aussi assuré aux hommes du Raid présents sur place qu'il ne se rendrait pas.
En début de matinée Michael Chiolo, détenu radicalisé de la prison de Condé-sur-Sarthe, a poignardé deux gardiens de l'établissement avec la complicité de sa compagne alors qu'ils étaient dans une unité de vie familiale.
Si les faits à Alençon sont les premiers perpétrés par un suspect se revendiquant de l'EI en 2019, Daesh a revendiqué trois attaques en France en 2018.
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La première revendication a été faite après les attentats de Trèbes, dans l'Aude. Le 23 mars le terroriste Radouane Lakdim a tué quatre personnes à Carcassonne et au Super U de Trèbes avant d'être lui-même abattu par les forces de l'ordre lors de l'assaut du supermarché.
Le 12 mai suivant Khamzat Azimov, âgé de 29 ans, attaquait des passants au couteau dans le quartier de l'Opéra à Paris. Une personne était décédée et quatre autres blessées avant que l'agresseur soit tué par la police. L'EI avait ensuite revendiqué l'attaque via son agence Amaq.
La dernière revendication en date remonte à attentat du marché de Noël de Strasbourg, perpétré le 11 décembre dernier. Chérif Chekatt avait alors fait feu dans les rues proches du fameux marché de Noël, tuant cinq personnes et en blessant 11 autres. Le terroriste a finalement été abattu par la police après une chasse à l'homme de 48 heures, juste avant que l'Etat islamique ne revendique l'attaque.
Une quatrième attaque a été revendiquée en France en 2018: celle perpétrée par un homme de 36 ans qui a poignardé à mort sa sœur et sa sœur et a blessé gravement une autre personne. Il s'était lui-même revendiqué de l'Etat islamique avant d'être tué par la police. L'EI avait reconnu l'homme comme étant l'un de ses combattants.
Mais comme l'expliquait le ministre de l'Intérieur de l'époque Gérard Collomb l'assaillant était fiché mais avait "un problème psychiatrique qui apparaît important", de quoi douter de la véracité des dires du suspect.
Pour l'heure, Daesh n'a pas revendiqué cette attaque près d'Alençon. Cette dernière, si elle est finalement faite, devra être vérifiée par les services de renseignements français.
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