Attentat de Christchurch : des complices en France ? Le renseignement enquête

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La rédaction de France-Soir
Publié le 15 mars 2019 - 14:38
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Attentat contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande
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©Photo AFP/Tessa Burrows
Le tueur de Christchurch est passé par la France, les renseignements veulent retracer son parcours.
©Photo AFP/Tessa Burrows

Selon une information du magazine L'Express, les services de renseignement français cherchent activement à retracer le parcours de Brenton Tarrant, l'auteur de la tuerie de Christchurch. L'homme a passé plusieurs semaines dans l'Hexagone en 2017 et évoque son dégoût de l'omniprésence à ses yeux des "non-blancs" dans son "manifeste". Les enquêteurs chercheraient à savoir s'il a pu avoir des contacts en France.

La tuerie s'est produite à 19.000 kilomètres de la France, pourtant les services de renseignement français sont en alerte. Celui que la presse locale présente comme Brenton Tarrant, le tireur qui a abattu 49 personnes dans deux mosquées de Christchurch, a visiblement des liens, au moins affectif avec la France. L'homme de 28 ans s'est d'ailleurs rendu dans l'Hexagone pendant plusieurs semaines entre avril et mai 2017. Ces faits sont rapportés dans son "manifeste" qu'il a laissé avant de passer à l'acte et où sa vision de la situation en France revient à plusieurs reprises.

Evoquant son séjour dans l'Hexagone, il décrit un pays "envahi par les non-blancs" évoquant notamment son dégoût en voyant le nombre de personnes de couleur lorsqu'il se trouvait dans un centre commercial de l'est de la France. Il assure avoir aussi visité un cimetière militaire ce qui l'aurait bouleversé en pensant à la "mort vaine" de ces hommes qui n'ont pas pu empêcher selon lui l'arrivée des "envahisseurs".

Présent en France lors de la campagne présidentielle et la victoire d'Emmanuel Macron, celui qui se décrit d'abord comme un "Européen" (bien qu'étant de nationalité australienne) exprime son dégoût du résultat final. Parlant de Marine Le Pen, il explique que "la possible victoire d’une quasi-nationaliste était pour moi le signe qu’une solution politique était toujours envisageable". Mais la large victoire d'Emmanuel Macron au second tour face à la candidate de l'ex-Front national l'a "plongé dans le désespoir". A ses yeux, le nouveau président français n'est qu'un "banquier anti-blancs, internationaliste et mondialiste".

Lire aussi - Alerte - Attentat terroriste en Nouvelle-Zélande: au moins 49 morts dans deux fusillades dans des mosquées

Cette importance de la France chez celui qui a largement prémédité son massacre via l'élaboration d'un "manifeste" –comme l'avait par exemple fait avant lui le Norvégien Anders Breivik en 2011– inquiète les services français. Selon une information du magazine L'Express, le renseignement hexagonal se penche sur le pacrours du tueur en France en essayant de retrouver les signes de son passage dans les aéroports ou aux frontières, les traces de sa téléphonie et les éventuelles images de vidéosurveillance.

La Nouvelle-Zélande aurait d'ailleurs déjà fait parvenir aux autorités françaises plusieurs demandes d'information pour aider aux investigations. La justice française n'a pas encore formellement ouvert d'enquête, car aucune victime française n'a pour l'instant été recensée. Mais les renseignements, eux, sont à l'œuvre pour vérifier si le séjour de Brenton Tarrant dans l'Hexagone relevait du simple tourisme ou s'il a pu rentrer en contact avec d'autres personnes soutenant –voir préparant– un acte similaire.

Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, a d'ailleurs demandé aux préfets de mobiliser les personnels nécessaires pour renforcer la sécurité des lieux de culte.

Voir aussi:

Christchurch: la France aussi menacée par le terrorisme d'extrême droite

Après les attentats de Christchurch, la "peur" des musulmans en France

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