Attentat de Marseille : profil, arrestations, garde à vue, identités multiples... ce que l'on sait de l'assaillant de la gare Saint-Charles
L'émotion et la stupeur étaient toujours très fortes à Marseille ce lundi 2 au matin, au lendemain de l'attaque terroriste perpétrée sur le parvis de la gare Saint-Charles. Deux jeunes femmes -des cousines de 20 et 21 ans dont une était élève-infirmière à Lyon- ont été sauvagement assassinées dimanche 1er octobre par un homme d'une trentaine d'années, armé d'un couteau de boucher, et qui aurait crié Allah Akbar selon plusieurs témoins.
Les autorités ont rapidement qualifié cette attaque d'attentat terroriste et la section spécialisée du parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique". L'Etat islamique a de son côté revendiqué l'attaque terroriste via son agence de propagande Amaq.
Le profil de l'assaillant, que des militaires de l'opération Sentinelle, en poste à la gare ferroviaire, ont abattu, se fait plus précis au fur et à mesure que l'enquête avance.
C'est donc un individu d'une trentaine d'années qui serait un clandestin tunisien en situation irrégulière sur le territoire français. Mais les enquêteurs s'attelaient toujours ce lundi matin à confirmer cette information car l'homme a été arrêté à plusieurs reprises pour des faits de droit commun entre 2005 et 2014 et avait donné huit identités différentes. Les autorités n'ont pour l'instant communiqué aucune information sur une quelconque condamnation.
Selon Libération, il venait de sortir de garde à vue pour un vol à l'étalage à Lyon commis vendredi 29 dans un centre commercial. Les policiers l'avaient relâché au vu "de la faible gravité des faits". Et c'est donc 24 heures après ces événements qu'il a frappé à Marseille. Il était donc sans papier, avec uniquement un téléphone portable (en cours d'analyse) sur lui, et les enquêteurs se demandaient encore comment il avait pu arriver jusqu'à la gare Saint-Charles dans ces conditions.
Outre la situation du terroriste, c'est son comportement étrange avant et au moment de l'attaque qui pose question. Selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, il aurait attaqué sa première victime avant de s'enfuir et de revenir sur ses pas pour tuer la seconde. Après quoi il a tenté de s'en prendre aux militaires de l'opération Sentille qui l'ont abattu.
Pour poursuivre leurs investigations, les enquêteurs cherchaient ce lundi matin à trouver le domicile du terroriste afin de procéder à une perquisition et avancer sur ce qui a pu le mener à se radicaliser.
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