Attentat de Nice : Mohamed Lahouaiej Bouhlel fréquentait des islamistes radicaux depuis au moins un an
L’enquête sur la personnalité et le parcours de Mohamed Lahouaiej Bouhlel va de surprise en surprise. Alors que les investigations montrent que l’auteur de l’attentat de Nice qui a causé la mort de 86 personnes a laissé un nombre important d’indices pour identifier ses complices, de nouveaux éléments tordent maintenant le cou à un aspect que plusieurs témoignages venaient jusque-là alimenter: celle d’une radicalisation rapide effectuée en quelques semaines seulement.
Plusieurs faits viennent en effet corroborer maintenant le scénario d’un Mohamed Lahouaiej Bouhlel fréquentant les milieux islamistes depuis au moins un an. La famille assurait dans ses témoignages que le conducteur du camion s’était rapidement radicalisé, alors qu’il menait jusque-là une vie très éloignée des préceptes de l’islam rigoriste: consommation de porc et d’alcool, dédain apparent pour la religion et vie sexuelle dissolue, avec une homosexualité présumée.
Or, les enquêteurs ont découvert que le 5 août 2015 Mohamed Lahouaiej Bouhlel a été contrôlé à la frontière franco-italienne, à Vintimille, selon une infirmation dévoilée par BFMTV. Or, parmi les trois autres occupants du véhicule contrôlé ce jour-là, un serait lié à un réseau de départ d’aspirants au djihad en Syrie. L’un des complices présumés de Mohamed Lahouaiej Bouhlel aurait confirmé cette information racontant même aux enquêteurs que l’auteur de l’attentat du 14 juillet se rendait souvent en Italie avec des individus radicalisés, pour apporter de la nourriture aux migrants stationnés autour de la frontière et qui essaient de de se rendre en France.
Autre élément qui intrigue la police, et fait revenir sur le contenu de certains témoignages, le terroriste a envoyé à sa femme le 4 février 2015, soit un an et demi avant l’attaque de Nice, un SMS, qui semble incomplet, mais dans lequel est écrit: "Ton frère Ibrahim sont Syrie jihad". Des investigations sont en cours pour en savoir plus.
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