Attentat de Strasbourg : des groupes de Gilets jaunes crient au complot
Au moins trois personnes ont été tuées et une dizaine d'autres blessées mardi 11 au soir près du Marché de Noël à Strasbourg.
L'hypothèse d'un attentat terroriste a rapidement été confirmée par les autorités, et les forces de l'ordre sont à la recherche d'un individu fiché S originaire de la ville, âgé de 29 ans et qui pourrait être un certain Chérif C.
Il aurait été blessé par un militaire de l'opération Sentinelle et a pris la fuite après les faits. Il était toujours recherché par la police ce mercredi 12 à 8h du matin. Le Marché de Noël de Strasbourg se trouvant près de la frontière franco-allemande, les contrôles aux frontières ont été renforcés.
Sitôt l'information de l'attaque terroriste rendue officielle, les réseaux sociaux se sont enflammés et les théories complotistes ont fusé sur les groupes Facebook et comptes Twitter des gilets jaunes.
Dans certains commentaires, des internautes accusaient l'Etat et même Emmanuel Macron d'avoir fomenté cet attentat pour contrecarrer les plans des gilets jaunes et éviter une cinquième journée de manifestations et de violences samedi 15 décembre.
"Ne nous laissons pas impressionner par cet attentat monté de toutes pièces par les services secrets", a notamment écrit un gilet jaune sur Instagram.
Maxime Nicolle, alias Fly Rider, l'un des "leaders" des gilets jaunes, a même déclaré sur Facebook que la fusillade Strasbourg n'était pas un vrai attentat mais que c'était juste "pour faire peur".
"Dites-vous bien que le mec qui veut faire un attentat vraiment, il n'attend pas qu'il y ait trois personnes dans une rue à 20h. Il va en plein milieu des Champs-Elysées quand il y a des millions de personnes et il se fait exploser. Ca c'est un vrai attentat", a-t-il dit dans une vidéo (qui a ensuite été supprimée).
"Dites-vous bien que le mec qui veut faire un attentat vraiment, il attend pas qu'il y ait 3 personnes dans la rue le soir à 20h00"...#Strasbourg : l'indispensable analyse du #GiletJaune Maxime Nicolle pic.twitter.com/3qf8d9qlN5
— Conspiracy Watch (@conspiration) 11 décembre 2018
Les messages ont été ensuite si violents que plusieurs groupes de gilets jaunes sur Facebook ont décidé de modérer les commentaires voir de les interrompre.
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