Attentat déjoué : les suspects prévoyaient de passer à l'acte le 1er décembre
Le réseau soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat en France avait prévu de passer à l'acte le 1er décembre, a-t-on appris ce jeudi 24 de source proche de l'enquête, alors que plusieurs cibles potentielles ont été mises en lumière par les enquêteurs."Il ressort des investigations qui sont toujours en cours que le passage à l'acte était prévu le 1er décembre", d'après cette source, confirmant une information du Parisien. "Une dizaine de sites" ont fait l'objet de recherches internet par des membres de la cellule et auraient pu constituer des cibles potentielles: parmi elles, le 36 Quai des Orfèvres, siège de la PJ parisienne, le marché de Noël des Champs-Élysées, le parc Disneyland Paris, des terrasses de cafés dans le XXe arrondissement de la capitale, une station de métro parisien et plusieurs lieux de cultes, a précisé la source.
Les gardes à vue des cinq suspects, interpellés le week-end dernier à Strasbourg et Marseille, ont été prolongées dans la nuit de mercredi 23 à ce jeudi 24 au-delà de 96 heures. Une telle prolongation, qui peut porter les gardes à vue à une durée totale de 144 heures, soit six jours, n'est possible que lorsque les investigations font craindre une menace d'attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale. Devant les enquêteurs, l'un des quatre suspects arrêté à Strasbourg a reconnu l'existence d'un projet d'attaque. Il a également évoqué comme cible le 36 Quai des Orfèvres et la DGSI. Un attentat, "envisagé de longue date", a été déjoué en France, au terme d'une enquête de plus de huit mois, avait annoncé lundi 21 le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Certains membres de ce réseau étaient en contact avec un donneur d'ordre en Syrie. L'organisation djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué une partie des attentats qui ont fait 238 morts en France, de Paris à Nice, depuis janvier 2015. Parmi les suspects arrêtés à Strasbourg, de nationalité française et inconnus des services de renseignement, deux sont soupçonnés d'avoir gagné la Syrie en 2015 avant de revenir en Europe. Plusieurs armes et de la propagande djihadiste ont été retrouvées au cours des perquisitions.
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