Attentat à Istanbul : au moins 10 morts dont 8 Allemands, ce que l'on sait
La Turquie pleure ses morts. En état d'alerte depuis plusieurs mois, la ville d'Istanbul a été frappée ce mardi matin par un attentat-suicide perpétré par un ressortissant syrien de 28 ans, membre de l'Etat islamique. Pour l'heure, il n'a pas encore été renvendiqué. Selon l'agence de presse Dogan, citant des sources policières, l'auteur présumé des faits s'appellerait Nabil Fadli. Inconnu des services de police, il serait tout récemment entré en Turquie depuis la Syrie d'après les informations du vice-premier ministre turc Numan Kurtulmus.
Au total, 10 personnes dont huit Allemands, qui faisaient partie d'un voyage organisé, ont été tuées dans l'attaque. Par ailleurs, 15 personnes dont deux dans un état grave ont été blessées selon les autorités turques qui ont précisé qu'il n'y avait aucune victime française.
Il était aux alentours de 9h20 heures locale (10h20) en France lorsqu'une forte explosion a retenti dans le quartier touristique de Sultanahmet, sur la rive européenne d'Istanbul, où se trouvent de nombreux monuments, par exemple la Mosquée bleue, le palais de Topkapi ou encore la basilique Sainte-Sophie. La détonation a été entendue jusqu'à la place Taksim distante de plusieurs kilomètres, ont rapporté des témoins aux médias locaux.
Face à ce nouvel attentat, qui a ciblé des personnes de nationalité étrangère, Angela Merkel a souhaité prendre la parole exprimant son "sentiment de solidarité avec la Turquie". La chancelière a estimé, en parallèle, que les auteurs d'attentats, où qu'ils frappent, sont "les ennemis de tous les gens libres, ce sont les ennemis de l'humanité, que ce soit en Syrie, en Turquie, en France ou en Allemagne". Déterminée à stopper le terrorisme, elle a promis que Berlin les combattrait "avec détermination".
De son côté, le président français, François Hollande, a dénoncé un "odieux attentat" tandis que le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a mis en garde les ressortissants français en leur conseillant d'éviter les sites touristiques de la ville. "Notre consulat général à Istanbul et le centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay sont mobilisés. Des consignes de vigilance ont été immédiatement transmises à nos ressortissants présents en Turquie", a-t-il notamment indiqué. Un numéro de téléphone (le 01.43.17.56.46) a également été ouvert pour les personnes qui auraient des proches actuellement en voyage en Turquie. En parallèle, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a évoqué "un crime méprisable".
Ce n'est pas la première fois que la Turquie est secouée par un attentat ces dernières semaines. Le 10 octobre dernier, un double attentat-suicide, le plus meurtrier de son histoire, avait frappé la capitale Ankara, faisant 103 morts. Cette attaque avait été attribuée par le gouvernement turc au groupe djihadiste Etat islamique.
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