Attentat à Magnanville : ce que l'on sait à la mi-journée
Lundi 13 juin, vers 21 heures, un homme armé d’un couteau a tué un policier de 42 ans habillé en civil qui rentrait chez lui dans son pavillon de Magnanville, une commune résidentielle des Yvelines Rentrant ensuite au domicile de sa victime, il s'y est retranché. Arrivée sur place la BRI, puis le RAID ont tenté dans un premier temps une négociation avec l’homme avant de donner l’assaut peu après minuit, le mardi 22 juin. L’agresseur sera abattu par les forces de police qui découvriront dans le pavillon l’épouse de 36 ans, égorgée, et leur enfant de trois ans, sain et sauf, mais profondément choqué. Un certain flou réside encore sur l’ordre des meurtres et il n’est pas certain que la femme ait été tuée après son mari lors d’une prise d’otage. La piste d’une entrée par effraction, d’un meurtre de la femme avant l’agression du mari à son retour est encore envisagée.
Le meurtrier est rapidement identifié: Larossi Abballa, 25 ans, originaire de Mantes-la-Jolie, déjà condamné en 2013 pour participation à une filière djihadiste entre la France et le Pakistan. Il avait écopé de trois ans de prison, dont six mois avec sursis pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes". Lors des rapides négociations, il s’est réclamé de Daech et l'organisation a ensuite revendiqué l’attaque.
Larossi Abballa a filmé l'opération, en utilisant le service Facebook Live, qui permet de mettre en ligne sur le réseau social des vidéos. Retirée, cette vidéo est maintenant inaccessible-de même que plusieurs photos des victimes-mais le journaliste spécialiste du djihadisme David Thomson, qui a pu la consulter, en donne rapidement la teneur: "Le bébé est derrière lui (Larossi Abballa, NDLR), sur le canapé. Après avoir tué ses parents il dit: +je ne sais pas encore ce que je vais faire avec lui+", décrit notamment le journaliste.
Le domicile du djihadiste a été rapidement perquisitionné, vers 5 heures du matin ce mardi. Situé dans le quartier des Garennes à Mantes-la-Jolie, et officiellement au nom de ses parents, l’appartement n’a apparemment pas servi de cache à des armes ou des explosifs. Peu avant midi, selon BFMTV, deux de ses proches ont été arrêtés.
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