Attentat à Magnanville : Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, des policiers "exemplaires"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 15 juin 2016 - 20:45
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Attentat de Magnanville couple de policiers
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©Kamil Zihnioglu / POOL / AFP
"Un couple de flics qui faisait la fierté de leurs proches, de leurs amis, de leurs collègues": Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, ont été tués lundi dans une attaque djihadiste près de Paris.
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"Un couple de flics qui faisait la fierté de leurs proches, de leurs amis, de leurs collègues": Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, tués lundi dans une attaque djihadiste près de Paris, sont décrits par leur entourage comme exemplaires, attentionnés et solides.

Ils s'étaient rencontrés dans un commissariat, celui de Mantes-la-Jolie. Ils s'étaient installés dans un pavillon tranquille d'une commune voisine, Magnanville (Yvelines), à une quarantaine de km de Paris, "ce qui est assez rare pour des policiers, qui ont généralement tendance à fuir des endroits réputés sensibles", rappelle l'un de leurs collègues.

C'est devant leur maison que Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, a été tué lundi soir, avant que le meurtrier ne prenne en otage son épouse, qu'il a exécutée en présence de leur fils Matthieu, 3 ans et demi, retrouvé indemne mais en état de "sidération". L'officier Salvaing ? Un flic arrivé en 2001 dans les Yvelines, qui s'est révélé "courageux", "aux épaules solides", selon les policiers qui l'ont connu.

Dans ce département, "il a tout fait", rappelle un collègue: "maintien de l'ordre, enquête sur proxénétisme et stupéfiants, mission de voie publique, brigade anticriminalité...", jusqu'à la sûreté urbaine du commissariat des Mureaux, non loin de Mantes-la-Jolie.

Devenu commandant -le plus haut grade pour un officier - en 2014, il était adjoint "et, de fait, un peu le numéro deux du commissariat", souligne un fonctionnaire. "Très bien noté, avec des lettres de félicitations, un gars fantastique": le policier se fait remarquer au fil des années dans les Yvelines, y compris par le personnel du tribunal de Versailles, qu'il a côtoyé lorsqu'il commandait l'unité de transfèrement.

Le policier, père d'un autre fils de 10 ans né d'une première union, est décoré à deux reprises pour actes de courage et de dévouement: en 2005, pendant les émeutes urbaines, puis trois ans plus tard pour avoir secouru, hors service, une femme agressée. Lionel, un commandant qui a travaillé avec Jean-Baptiste Salvaing pendant dix ans, résume: "Un couple de flics qu'aucun d’entre nous n'oubliera et qui faisait la fierté de leurs proches, de leurs amis et de leurs collègues."

Jessica Schneider recueille en effet les mêmes éloges: entrée dans la police en 2005, à l'âge de 24 ans, comme adjointe administrative à la direction centrale de la sécurité publique où elle s'est notamment occupée de relations humaines, elle avait rejoint le commissariat de Mantes-la-Jolie en 2009. "Elle était de ceux sans qui un commissariat ne pourrait pas tourner, qui s'occupent de l'intendance, des problèmes humains, de la gestion, des statistiques, etc. Dans un commissariat de 150 personnes où tout le monde est sur le terrain, on est bien content de trouver ces administratifs pour régler les petits et grands problèmes", détaille un responsable policier.

La jeune femme, passionnée par la Martinique et le Japon, s'illustrait "par son sourire et son écoute", "toujours entraînante dans les fêtes", détaillent ses proches. Une élue de Magnanville, Sandrine Martins, abonde: "Jessica était une femme super sympathique, très conviviale, très impliquée dans la vie de la commune, notamment à travers la vie scolaire".

La famille avait pris pour habitude de partir en vacances à Pézenas, un gros bourg de l'Hérault situé entre Montpellier et Béziers, où Jean-Baptiste Salvaing avait grandi et où ses parents vivent toujours. Un ami d'enfance, Pierre Rossignol, décrit "un homme qui avait choisi de donner l'exemple pour amener le bien autour de lui", "un homme bon et brillant dans tous les sens du terme".

L'ancien entraîneur de rugby de Jean-Baptiste Salvaing, Lionel Puche, par ailleurs responsable de la police municipale, se rappelle pour sa part un "troisième-ligne, poste où il faut se dévouer et se sacrifier pour les autres". "Il était très sportif et très brillant à l'école", a ajouté ce proche. "Nous savions tous qu'il se servirait de ces deux atouts pour son avenir professionnel".

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