Attentats de Paris : le point sur les 8 terroristes
Sept sont morts, le huitième est en fuite. Deux jours après les attentats de Paris, quatre des sept kamikazes décédés ont pu être identifiés tandis que la police recherche activement le huitième homme. Mais qui sont ces terroristes?
· Le premier assaillant à s'être fait sauter au Bataclan n'a pas pu être identifié.
· Le second se nomme Samy Amimour. Il est né en 1987 à Drancy, en région parisienne. Déjà connu des services de renseignements pour avoir essayé, en vain, de partir au Yémen, il avait été placé contrôle judiciaire mais l'avait rompu. Un mandat d'arrêt international avait alors été prononcé à son encontre. Selon RMC, c'est son identification qui aurait conduit les enquêteurs à mener une perquisition à Bobigny (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de samedi à dimanche.
· Le troisième a pu être identifié grâce à un bout de doigt arraché par l'explosion et retrouvé par les enquêteurs. Il s'agit d'Omar Ismaïl Mostefaï. Né en 1985 à Courcouronnes (Essonne), l'homme vivait ces dernières années à Chartres (Eure-et-Loir) et était déjà bien connu des services de police. Huit fois condamné pour des délits de droit commun entre 2004 et 2010, il avait toutefois toujours échappé à l’incarcération. Il s'était radicalisé en 2010 et faisait depuis l'objet d'une fiche-S. Malgré tout, il n'avait "jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", d'après le procureur de la République de Paris, François Molins. Selon Le Monde, il aurait cependant séjourné en Syrie durant quelques mois, à l’hiver 2013-2014. Une trace atteste en effet de son passage par la Turquie à l’automne 2013. Après avoir perdu sa trace pendant quelques temps, les services de renseignement l'avaient retrouvé au printemps 2014, en observant un petit groupe de salafistes à Chartres. Il était alors considéré comme un simple membre du groupe.
· Trois autres kamikazes se sont fait sauter au Stade de France. On ignore l'identité du premier.
· Près du corps du second, les enquêteurs ont retrouvé un passeport syrien, au nom d’Ahmad al Mohammad, un migrant âgé de 25 ans et enregistré en Grèce, selon Athènes. Si l'authentification du passeport est toujours en cours, les empruntes du défunt correspondent bien à celle d'un migrant enregistré en Grèce, a annoncé le parquet.
· Le troisième terroriste du Stade de France a été identifié comme étant Bilal Hadfi. Peu d'informations sont encore disponibles sur le profil de ce jeune Français né en janvier 1995 en Belgique. D'après le Washington Post, il aurait combattu au sein des rangs de l'Etat islamique en Syrie et vivait en Belgique avant les attentats de Paris.
· Le septième kamikaze s'est fait sauter Boulevard Voltaire. Il s'agit de Brahim Abdeslam, l'un des frères de Salah Abdelsam actuellement recherché par la police. Né en France en janvier 1984 et vivant en Belgique, le jeune homme est entré dans le café le Comptoir Voltaire, s'est installé, puis a déclenché sa ceinture d'explosifs au moment de passer sa commande. S'il a fait des blessés, son suicide n'a heureusement provoqué aucun mort.
· Le huitième djihadiste, et seul à être encore en vie, est Salah Abdeslam. Petit frère de Brahim Abdeslam, c'est lui qui a loué, en Belgique, l'un des véhicules utilisés lors des attentats de vendredi, une Polo retrouvée à proximité du Bataclan. Les enquêteurs le soupçonnent par ailleurs d'être l'artificier des attaques, une fonction extrêmement précieuse dans un réseau terroriste. Il aurait fui en Belgique après les attentats. Dimanche 15, les autorités belges ont émis un mandat d'arrêt international contre lui. Ce dernier a été suivi d'un appel à témoin de la police française.
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