Attentats de Paris : tout savoir sur l'assaut à Saint-Denis de ce mercredi
Les enquêteurs visaient l'organisateur présumé des attentats de Paris, le djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud. Les unités spéciales de la police ont mené à partir de 4h20 ce mercredi 18 un assaut contre un appartement de Saint-Denis où ils espéraient trouver celui qui est présenté comme le planificateur des attaques de vendredi 13. L'opération, qui s'est achevée sept heures plus tard, vers 11h45, a fait au moins deux morts parmi les suspects qui étaient dans l'appartement et cinq blessés dans les rangs des policiers. L'une des victimes serait une femme kamikaze qui s'est fait exploser.
"Tous les terroristes sont neutralisés", a annoncé peu avant midi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. Le bilan de l'assaut est donc de deux morts parmi les suspects, un homme vraisemblablement abattu par un sniper de la police et une kamikaze, présentée par certaines sources comme la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, qui a déclenché son gilet explosif au début de l'opération.
Cinq hommes du RAID ont également été blessés lors de cette opération qui a mobilisé 110 policiers de leur unité, ainsi que de la BRI notamment. Un chien policier, Diesel, est également mort vraisemblablement lors de la déflagration provoquée par la kamikaze. Huit personnes ont également été arrêtées parmi lesquelles trois des occupants de l'appartement ainsi qu'un homme, le "logeur" des terroristes présumés, et sa compagne qui ont été arrêtés à proximité de l'immeuble assiégé.
La cible de l'opération, Abdelhamid Abaaoud, ne figurerait pas parmi les interpellés, selon Le Monde. Le procureur de Paris François Molins n'a pas indiqué si le djihadiste de 28 ans figurait au nombre des victimes.
Cette opération a été déclenchée suite à l'analyse du téléphone portable d'un des assaillants qui ont tué 89 personnes au Bataclan, vendredi 13. L'appareil, découvert dans une poubelle près de la salle de spectacle, a "permis d’obtenir des éléments qui pouvaient laisser penser que le dénommé Abaaoud était susceptible de se retrouver dans un appartement conspiratif à Saint-Denis", selon François Molins. Ce téléphone contenait également le dernier SMS envoyé par un des terroristes du Bataclan accréditant la thèse d'une attaque coordonnée et soigneusement préparée.
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