Attentats déjoués : trois complices de Sid Ahmed Ghlam en garde à vue
Ce sont trois complices présumés de Sid Ahmed Ghlam, arrêté dimanche 19, qui ont été placés en garde à vue dimanche 26. Le premier homme, âgé de 27 ans, avait été interpellé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Son ADN avait été retrouvé dans l'appartement du meurtrier présumé d'Aurélie Châtelain, qui aurait eu l'intention de commettre un attentat contre une ou plusieurs églises de Villejuif (Val-de-Marne).
C'est également grâce à de telles traces que le homme suspect a été interpellé. Ses empreintes génétiques ont été isolées dans la voiture de Sid Ahmed Ghlam, où plusieurs armes avaient été retrouvées, ainsi qu'au domicile du jeune homme. Si les empreintes ADN de ces deux suspects se trouvaient dans le fichier de la police, c'est qu'ils avaient déjà été arrêtés, mais pas nécessairement condamnés.
La troisième personne interpellée est quant à elle soupçonnée d'avoir apporté une aide matérielle à Sid Ahmed Ghlam. On ignorait encore ce lundi matin leur identité ou leurs éventuels antécédents. Leur mise en examen ne leur a pas encore été signifiée, mais dans le cadre d'une affaire de terrorisme, la garde à vue peut durer jusqu'à quatre jours, six en cas de menace imminente.
Par ailleurs, une proche de Sid Ahmed Ghlam, interpellée et placée mercredi 22 en garde à vue,- a été relâchée deux jours plus tard.
Si les autorités soupçonnent que le projet d'attentat ait été commandité, probablement depuis la Syrie, et doutent que Sid Ahmed Ghlam ait agi seul, rien ne permet pour l'instant d'affirmer que les trois personnes interpellées fassent partie d'un réseau terroriste.
Dans le cadre de l'enquête sur les attentats d'Amedy Coulibaly, une dizaine de personnes avaient été interpellées pour lui avoir notamment apporté une aide matérielle (armes, véhicules…). Si elles devront répondre de ces délits, aucune n'est encore considérée comme complice des cinq meurtres du djihadiste. Elles n'auraient en effet pas eu connaissance de ses projets.
Sid Ahmed Ghlam a été officiellement mis en examen vendredi 24 pour "assassinat et tentatives d'assassinats", pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes", le tout "en relation avec une entreprise terroriste".
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