Aureville : le maire accusé d'homophobie par un couple gay
L'affaire a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Le maire d’Aureville, près de Toulouse (Haute-Garonne), est accusé d’homophobie par un couple qui s’est vu refuser son permis de construire, explique Franceinfo. Sébastien et son mari Patrick, unis depuis 5 ans, souhaitent construire une maison d'architecte sur la commune et ont, à cet effet, signé un compromis de vente pour un terrain de 2500 mètres carrés sur la commune, en plein milieu d’une zone agricole.
Seulement voilà, Xavier Espic, maire de la commune, les a reçus et leur a fait part de son refus de signer le permis de construire. "Moi, d’habitude, les gens comme vous, je préfère qu’ils prennent rendez-vous avant de déposer leur permis pour voir si leur projet de vie correspond à la commune", leur aurait déclaré l'édile.
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"Avec mon mari, nous avons reçu le refus de permis de construire en début de semaine. Dans les motivations, on peut lire que notre projet est trop «sophistiqué», et qu’il ne «s’inscrit pas dans les valeurs identitaires de la commune». Il n’y a aucune motivation recevable. On a décidé de ne pas en rester là… C’est une situation scandaleuse", a fait savoir Sébastien. Selon lui, le maire aurait fait "un petit geste du poignet qui évoque (le film) La Cage aux folles".
Le maire d’Aureville a explique dans une lettre recommandée au couple refuser le projet car il "ne garantit pas une intégration dans le paysage". Pour Sébastien et Patrick, il s'agit ni plus ni moins d'homophobie à leur encontre. Ils vont contester la décision devant le tribunal administratif et vont demander le remboursement des frais qu'ils ont engagé et envisagent de porter plainte au pénal pour "homophobie".
Un proche du maire s'est toutefois défendu sur Franceinfo de toute homophobie de la part de l'édile. "Ils sont vexés parce qu’ils n’ont pas eu leur permis de construire. Ils ne connaissent pas le maire, qui est tout sauf homophobe". Et d'ajouter: "Je ne dis pas qu’ils ne vivent pas des choses difficiles, mais il faut être paranoïaque pour l’accuser d’homophobie. Je ne suis même pas sûr que ça soit normal que l’on en parle".
Le maire a fait savoir qu'il se gardait le droit de porter plainte pour diffamation.
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