Australie : 50.000 moutons à l'agonie dans un cargo suscitent l'indignation

Un cargo qui devait relier le Qatar ou le Koweït depuis l'Australie a été immobilisé ce lundi. Il devait transporter des moutons dans des conditions déplorables. L'an dernier, les animaux, entassés dans des réduits, ont agonisé sous de très hautes températures. Des milliers sont morts. La situation a été dénoncée par l'association Animals Australia.

Un nouveau massacre a été évité. Ce lundi 9, le Awassi Express, un cargo battant pavillon panaméen, qui devait relier le Proche-Orient depuis Fremantle en Australie, a été immobilisé avant son appareillage. Il devait transporter 50.000 moutons mais suite aux récentes dénonciations de l'association Animals Australia, le terrible périple n'a pas eu lieu.

Une vidéo montrant les conditions déplorables de transport des animaux par ce cargo a choqué et indigné tous les défenseurs des animaux.

La rédaction de France-Soir a choisi de ne pas diffuser ces images révoltantes sur son site pour ne pas heurter la sensibilité de ses lecteurs. Mais elles sont disponibles sur le site de l'association Animals Australia.

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Les images ont été filmées l'an dernier au cours de cinq voyages différents entre l'Australie, le Qatar, le Koweït et Oman. On y aperçoit des milliers de moutons entassés dans des enclos, sur dix étages différents, devant rester debout pendant des jours et des jours, agonisant dans leurs excréments, et même des femelles en gestation devant mettre bas au milieu d'un charnier.

"Ils mouraient sous nos yeux", s'est horrifié Faisal Ullah, diplômé de l'académie de marine du Pakistan, et auteur de la vidéo. Cet homme a témoigné de l'horreur qui régnait à bord. Il a vu des agneaux tout juste nés être jetés par-dessus bord. D'autres moutons cuire comme dans un four tellement il faisait chaud et que l'air manquait.

L’Autorité australienne de la sécurité maritime (Amsa) qui a immobilisé et inspecté le cargo é expliqué que des milliers d'animaux étaient morts. Une enquête est en cours et des sanctions doivent être prises.

De son côté, Emanuel Exports, société qui utilisait jusqu'à présent le Awassi Express pour exporter ses bêtes, a assuré avoir changé ses règles et exigences pour préserver le bien-être de ces animaux.