L'autiste sous curatelle agresse sexuellement son petit frère, il demande des soins
A la barre l'affaire est sordide. Mais dans le box des accusés du tribunal correctionnel, l'accusé est également atypique et son cas pose visiblement un problème complexe aux magistrats chargés de le juger. La Voix du Nord rapporte ce mercredi 4 le procès d'un homme, désigné comme "A.B.", poursuivi pour avoir agressé sexuellement son petit frère dans le courant de l'année 2015. Mais "A.B." est un jeune homme souffrant d'autisme et de troubles phobo-obsessionnels l'ayant amené à être placé sous curatelle renforcée.
L'affaire a été jugée la semaine dernière par le tribunal correctionnel de Béthune. L'accusé a reconnu les faits qui se déroulent en 2015. Un week-end sur deux, le jeune homme se rend chez son père à Barlin, dans le Pas-de-Calais. Là, dormant dans la même chambre que son petit frère, il impose à ce dernier des actes sexuels qui peuvent s'apparenter à un viol. Mais pour éviter le traumatisme d'un procès d'assises, les faits ont été requalifiés.
Détail glauque: l'homme avait déjà été condamné pour des agressions sexuelles sur son petit frère. Le père et la belle-mère sachant cela, ils ont tenté de prévenir la récidive en installant… un baby-phone pour surveiller la chambre. Mais l'accusé a réussi à déjouer le dispositif en augmentant le volume de la télévision. Quant à la victime, elle se retenait d'appeler à l'aide pour ne pas embarrasser son frère agresseur déjà sous le coup d'une condamnation.
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L'accusé semble regretter sincèrement les faits. C'est lui qui se dénoncera auprès d'un éducateur de son institut médico-éducatif. Il reconnait sans difficulté ses actes à la barre et explique vouloir suivre un traitement pour contrôler ce qu'il explique être des pulsions irrésistibles.
Face à cette situation difficile, le juge a admis que la place de l'accusé n'était peut-être pas en prison. L'homme a été condamné à deux ans de prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Ce sera donc à un juge d'application des peines de décider d'un éventuel aménagement de peine. Mais la cour a surtout prononcé un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans couplé à une injonction de soins.
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