Aux urgences, le médecin la gifle pour la "stimuler", elle porte plainte

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La rédaction de France-Soir
Publié le 23 octobre 2018 - 10:52
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Couloir des urgences de l'hôpital de la Timone à Marseille, en 2017
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© BORIS HORVAT / AFP/Archives
Le médecin aurait giflé la patiente à trois reprises et de manière "soutenue".
© BORIS HORVAT / AFP/Archives
Une plainte pour agression a été déposée contre un médecin urgentiste de Toulon qui aurait giflé à trois reprises une patiente victime de malaises, début octobre. Des gestes violents selon la plaignante et son mari. Une enquête interne a été ouverte.

Pour le médecin, c'était un "stimulus" pour faire réagir la patiente. Mais pour elle et son mari, il s'agissait tout simplement de gestes violents. Une enquête interne a été ouverte au sein de l'hôpital Sainte-Musse de Toulon après qu'un urgentiste a giflé à plusieurs reprises une malade.

L'affaire remonte au 5 octobre dernier. La femme avait été admise suite à plusieurs malaises. Le médecin aurait donc voulu la "stimuler" en la frappant au visage. Et si l'image de petites tapes sur la joue pour réveiller une personne étourdie ne choque pas vraiment, ce sont là trois gifles "soutenues" qui auraient été infligées à la patiente selon elle et son mari.

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La femme aurait ensuite ressenti des douleurs au cou et au dos. Les examens menés ont conduit à la prescription de cinq jours d'interruption totale de travail. "Elle ne comprend pas l'injustice d'être frappée alors qu'elle était dans un état de vulnérabilité et dans un lieu dans lequel on doit avoir confiance et se sentir en sécurité", a témoigné son époux auprès de France 3.

Une plainte pour agression a été déposée qui pourrait valoir en théorie jusqu'à trois ans de prison au médecin si la circonstance aggravante de vulnérabilité de la victime était retenue. Toutefois, il y a peu de chance que l'affaire prenne de telles proportions, ne s'agissant a priori pas de violences gratuites infligées dans le seul but de faire souffrir la victime.

L'hôpital espère que cette situation puisse se régler à l'amiable. L'établissement reconnaît au regard des premiers éléments recueillis via l'enquête interne que ces gifles et leur violence constituaient un geste "inapproprié".

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