Avant la tuerie Christchurch, le don de Brenton Tarrant aux identitaires
L'auteur de la tuerie islamophobe de Christchurch Brenton Tarrant avait versé 1.500 euros à la branche autrichienne de Génération identitaire début 2018. Les éventuels liens entre le terroriste et certains groupes d'ultra droite seraient étudiés par les services de renseignement. L'homme a affirmé dans son manifeste avoir "interagi" avec beaucoup de "groupes nationalistes".
Le terroriste d'ultra droite australien Brenton Tarrant avait fait avant la tuerie de Christchurch un don de 1.500 euros à la branche autrichienne de Génération identitaire. Martin Sellner, le leader de l'organisation dans ce pays a reconnu avoir reçu, début 2018, cette somme de la part de celui qui allait un an plus tard abattre 50 musulmans dans deux mosquées de Nouvelle-Zélande.
"Désolé, mais je ne peux pas demander à chaque donateur s’il a l’intention de commettre une attaque terroriste dans l’année, et dans ce cas le rembourser", s’est défendu Martin Sellner. Mais ce don interroge sur d'éventuels contacts entre le mouvement et le terroriste, notamment en France.
Voir: Attentat de Christchurch: des complices en France? Le renseignement enquête
"Je ne suis pas membre direct de quelque organisation que ce soit, cependant j’ai donné financièrement à beaucoup de groupes nationalistes et j’ai interagi avec beaucoup d’autres", avait écrit Tarrant dans un manifeste laissé avant l'attentat.
L'homme a notamment passé plusieurs semaines dans l'Hexagone en 2017 et évoqué son dégoût de l'omniprésence à ses yeux des "non-blancs" dans ce même manifeste. Les services de renseignement français chercheraient depuis à savoir s'il a pu avoir des contacts en France au sein de l'ultra droite.
Des membres autrichiens de génération identitaires dont Martin Sellner étaient venus en France début 2018 pour participer à une opération rassemblant les activistes de plusieurs pays d'Europe et visant à bloquer symboliquement le col de l'Echelle dans les Hautes-Alpes, point de passage des migrants venus d'Italie.
Lire aussi:
Vidéo de Christchurch sur Facebook: les critiques deviennent virales
Christchurch: une idéologie d'extrême droite violente répandue par internet
Derrière l'attaque de Christchurch, l'ombre de Breivik et de l'extrême droite
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.