Avignon : la police n'enlève pas le cadavre de la voisine, l'odeur se répand
C'est un imbroglio technique et policier qui a une conséquence particulièrement macabre: des habitants d'Avignon ont dû supporter l'odeur pestilentielle d'un cadavre d'une voisine retrouvée morte dans un appartement. Les autorités annonçaient ne pas pouvoir lever le jour même, pour des raisons "techniques".
Les faits, rapportés par Le Dauphiné libéré, débutent il y a quelques jours après la mort (à une date non définie), a priori naturelle d'une résidente d'un immeuble du 5 de la rue Giuseppe verdi dans la cité papale. Le cadavre est découvert dimanche 1er, les riverains étant incommodés par l'odeur. Les policiers forcent alors la porte et découvrent la malheureuse gisant au milieu d'une masse importante de déchets ménagers.
Problème: les forces de l'ordre ne vont pas ôter le corps et vont se contenter de calfeutrer les ouvertures du logement avec du ruban adhésif. Lundi 2 au soir, toujours rien n'avait bougé. Interrogé par le journal, le patron du commissariat d'Avignon explique que "l’intérieur de l’appartement pose problème pour extraire le corps. Il y a des difficultés techniques. Ce n’est pas parce que l’on ne veut pas l’extraire, mais il y a un protocole à respecter". Et la seule entreprise capable d'effectuer la manœuvre n'était pas disponible avant lundi soir.
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Or, le cadavre, lui, a continué de se décomposer en pleine chaleur toute la journée de lundi. Et c'est une odeur pestilentielle qui s'est répandu dans le bâtiment.
Dans la nuit de dimanche à lundi, la puanteur était telle que deux habitants, un adulte et un enfant, ont été sérieusement incommodés. Le plus jeune a même dû être transporté à l'hôpital, pris de vomissements.
Ce n'est qu'au petit matin du mardi 3 que le corps a finalement été enlevé. Mais, toujours selon Le Dauphiné libéré, une puanteur envahissait encore le hall d'entrée de l'immeuble mercredi 3… alors que la femme était décédée au troisième étage.
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